L’Assemblée des régions européennes fruitières légumières et horticoles (Areflh) tenait une conférence publique, le 23 mars dernier, à Lleida en Espagne. Co-organisée par l’Association des entreprises fruitières de Catalogne (Afrucat), elle a mis en lumière 3 thématiques :
- le futur règlement européen souhaitant la suppression de l’emballage pour les produits d’une quantité inférieure à 1,5 kg. L’idée, défendable sur le papier, semble toutefois difficile à mettre en application pour le marché des fruits et légumes. L’Areflh pointe le manque de garantie quant aux conditions de transport, de stockage ou de mise à disposition des consommateurs dans les rayons. Des dérogations sont bien prévues par ce règlement. Mais encore trop peu nombreuses pour répondre aux exigences de cette branche de l’alimentaire. Des pourparlers sont en cours avec la Commission européenne et le Parlement de l’UE afin de trouver une solution concrète ;
- la nouvelle programmation de la PAC faisait aussi débat. Avec des discussions centrées sur le nouveau cadre législatif, les éléments de continuité ou de divergence avec l’ancienne réglementation et les possibilités d’échange entre les différents acteurs ;
- le changement climatique et son impact sur la gestion de la ressource en eau. La préoccupation est telle que l’Areflh a entériné la création d’un groupe de travail. Des représentants des régions et des producteurs échangeront sur les réponses à apporter à court et moyen terme pour satisfaire les besoins d’irrigation.
Enfin, l’Assemblée évoquait les problèmes liés aux nouvelles maladies et à la prolifération des ravageurs ; alors même que la Commission européenne demande une réduction de moitié de l’utilisation des pesticides. Les efforts portent sur la nécessité de conserver une forte production en accompagnant les exploitants vers un modèle d’agriculture durable afin de préserver la souveraineté alimentaire du vieux continent.
