Sélection variétale, filets anti-insectes, solutions de biocontrôle, agronomie digitale, confusion sexuelle, etc., s’il existe en effet un large panel de solutions permettant de prévenir et/ou de lutter contre les maladies ou les ravageurs, celles-ci sont complémentaires à la protection phytosanitaire. Aucune ne permet aujourd’hui de faire du « zéro phyto » de manière efficace et économiquement viable, à moins de mettre l’ensemble de production de fruits et légumes « sous cloche ». Et paradoxalement, les solutions d’amélioration variétales (NBT) qui seraient les plus efficaces pour faire fortement baisser l’usage de produits phytosanitaires sont elles aussi refusées par les ONG environnementalistes.
Si des associations environnementales relaient depuis quelques jours une étude prospective publiée par l’Inrae proposant plusieurs scénarios pour sortir des « pesticides chimiques » d’ici à 2050, le collectif Sauvons les fruits et légumes de France rappelle que cette étude est bien prospective et envisage des scénarios à plus de 25 ans. « Or, c'est bien aujourd’hui que les producteurs ont besoin de solutions techniques efficaces, pas demain. Leur supprimer aujourd’hui des outils sans vraie solution alternative est la meilleure voie pour qu’il n’y ait plus de vergers en 2050 ! »
