Selon les dernières estimations publiées par Agreste, celles-ci sont évaluées à 7 528 ha, soit un recul de 13% sur un an. La baisse est également de 15 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années.
Chaleur et sécheresse pèsent sur les rendements
De mai à novembre 2022, le développement de la culture au champ a souffert de la faible pluviométrie et des excès de chaleur. Les calibres des racines sont par conséquent réduits, entraînant une baisse des rendements. La récolte de racines de la campagne 2022, estimée à 208 000 tonnes, serait ainsi inférieure de 19% à celle de 2021 et de 23% à la moyenne des cinq dernières années.La production de chicons d’endives, obtenue à partir du forçage des racines, atteindrait, quant à elle, 134 000 tonnes durant la campagne 2022-2023 (de septembre 2022 à août 2023).
Les auteurs de la note Agreste précisent que :
"Avec -15% sur un an et -13% par rapport à la moyenne des cinq dernières années, celle-ci reculerait donc de manière plus limitée que la récolte de racines, la production sur les premiers mois de la campagne (septembre et octobre 2022) étant obtenue à partir des stocks de racines issues de la récolte 2021."
Côté commercialisation, les mois de septembre et octobre 2022 ont été marqués par une demande morose, peu stimulée par un début d’automne chaud. Les prix s’établissent en revanche à un niveau élevé, très supérieur à celui des années précédentes.
Comme l’explique la note Agreste :
"Cette hausse des prix répercute en effet le renchérissement des coûts de production, plus particulièrement celui du coût de l’électricité dont les endiveries sont fortes consommatrices."
En dépit de ces difficultés de commercialisation, le marché de l’endive demeure équilibré durant l’hiver, en raison du recul de l’offre. Après un fléchissement en novembre et décembre 2022, les cours des endives se raffermissent en janvier 2023 (+5 % sur un mois) ; la hausse sur un an (+69 %), comme par rapport à la moyenne des cinq dernières années (+27 %), demeure ainsi élevée.
