L'entreprise Solarenn, basée à Saint-Armel en Ille-et-Vilaine, a investi dans de nouvelles technologies pour développer des barquettes en carton et en fibre de cellulose.
« L’écoconception est une démarche d’entreprise qui demande des investissements et du temps, sur le long terme. Nous travaillons sur la mutation de l’ensemble de nos emballages depuis 2019 », introduit Isabelle Georges, directrice. En 2021, sept références de barquettes étaient déjà 100 % carton zéro plastique chez Solarenn. Désormais, ce sont 100 % des gammes tomates qui sont concernées.
Conforme à la loi Agec
Un changement qui s'inscrit dans le cadre de la loi Agec. Promulguée en 2020, l’objectif de la loi Agec est de sortir du plastique jetable. La loi prévoit la fin de la mise sur le marché des emballages en plastique à usage unique d’ici 2040. Une loi qui fait couler beaucoup d’encre. La filière tomate en est particulièrement touchée, car la commission européenne s’est emparée du dossier Agec et a créé un véritable flou juridique. « Malgré cette complexité législative, nous avons décidé de maintenir nos investissements », explique-t-elle.
Le problème des barquettes en carton était la visibilité du produit. En effet, comme les consommateurs ne voyaient plus les tomates, le volume des produits vendus était en baisse.
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200.000 euros investis en 2023
« Nous faisons évoluer la coiffe carton avec une fenêtre cellulose pour améliorer la visibilité du produit », détaille Isabelle Georges.
Pour mettre en place de nouveaux conditionnements, les services ont travaillé afin d'installer, caler et réaliser la maintenance de deux nouvelles machines. La coopérative a investi 200.000 euros sur une machine de dépose de coiffe pour les barquettes tomates 500 g. Si le film de cellulose vient du Japon (unique fournisseur au monde pour ce produit), le process, pour la découpe de la coiffe adaptée au film de cellulose, est développé en France.
Concernant le colis 1 kg, l’une des références majeures de Solarennn (jusqu’ici vendue avec un film plastique rétractable sur l’ensemble du carton), le développement a été plus complexe, avec un système de film de fibre cellulose qui s’ajuste, avec l’étiquette produit collée sur le dessus.
En plus des machines, la coopérative a dû aussi former et mobiliser les équipes. La machine de dépose de coiffe devait être intégrée directement à la ligne de conditionnement. Une vingtaine de salariés ont été formés.
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