Dans le Tarn-et-Garonne, du côté de Montauban, la société Blue Whale conviait fin septembre les amoureux de la pomme à la présentation du projet Ré-génération. Au programme, cinq années de labeur et de coopérations scientifique et économique pour accompagner l’ensemble des professionnels vers une transition agroécologique efficace.
Un consortium pour représenter l’ensemble de la filière
Le projet (Ré)génération entame une première phase opérationnelle, jusqu’en 2028, qui amènera chacun des partenaires à développer leurs solutions propres.
Aux côtés de Blue Whale, cinq entités viennent apporter leur savoir-faire :
• Micropep ;
• AsclepiosTech ;
• Maf Roda ;
• l’Inrae ;
• l’école d’ingénieurs de Purpan.
Quels objectifs premiers ?
(Ré)génération mise sur un travail global à mener en concertation avec des représentants de l’ensemble de la filière pomme. Le but est de faire émerger des solutions concrètes pour produire de façon plus vertueuse, tout en attirant le consommateur et en maintenant des rendements élevés. Ceci afin de faire évoluer les pratiques agricoles vers des techniques plus respectueuses de l’environnement et de la santé humaine.
Quelques exemples d’essais prometteurs...
Micropep effectue un travail de recherche pour le développement d’un peptide antifongique. La société vise principalement une efficacité contre la tavelure du pommier.
Asclepios se consacre de son côté à des avancées en matière de décontamination et conservation des pommes. L’objectif affiché étant de réduire de 50 % les quantités de fruits abîmés, avant ou après récolte, tout en prolongeant la durée de stockage dans des conditions optimales.
L’entreprise collaborera avec Maf Roda qui développe différents processus pour améliorer la vie du fruit avant qu’il n’atteigne les mains du consommateur. Pour l’entreprise, il y a encore énormément de possibilités d’amélioration dans les divers processus post-récolte.
Qu’il s’agisse du vidage, du traitement, du tri et du calibrage, de l'emballage ou encore de l’expédition, les efforts à faire sont importants pour conserver au mieux les qualités nutritionnelles et organoleptiques. Maf Roda travaille aussi sur le développement de technologies pour mesurer au mieux ces indicateurs de qualité.
L’école d’ingénieurs de Purpan à Toulouse dispose de son côté d’une expertise forte sur les technologies oxydatives. Notamment pour le transport ou l’application de l’ozone en station de conditionnement.
Connu pour son effet puissant en matière de désinfection, l’ozone s’avère être un atout intéressant dans la lutte contre les pathogènes.
Christophe Belloc, directeur de Blue Whale, rappelle qu’il faudra être patient puisque l’accord du consortium vient tout juste d’être signé.
« Nous sommes limités par les cycles végétatifs, concernant les solutions testées en verger. D’où l’intérêt des essais en laboratoire menés par l’Inrae. D’une saison sur l’autre, les conditions diffèrent. On perd ainsi beaucoup de temps en recherche pour obtenir des données fiables », précise-t-il.
Avant de rappeler que le projet (Ré)génération devrait se poursuivre après 2030.
