« La situation a encore empiré cet été, sans perspective d’amélioration avant plusieurs mois. Il est de plus en plus difficile de trouver des containers dans les zones productrices de jus de fruits. Les délais de livraison sont rallongés, altérant par conséquent la réactivité de production et de conditionnement des opérateurs français », explique-t-elle dans un communiqué.
Un accès aux fruits difficile
Unijus s’inquiète également d’un accès aux fruits difficile pour les industriels, la production fruitière française ayant été victime du gel d’avril. La disponibilité pour le secteur des jus de fruits est très limitée en abricot.« ll est très compliqué de proposer des jus d’abricot d’origine française cette année. De plus, les prix s’envolent : ils ont doublé depuis l’année dernière. »
Les prix des emballages s’envolent
Autre difficulté impactant la filière : l’envolée des prix des emballages, notamment du plastique, qui représentent le deuxième poste de coûts dans le secteur après celui des fruits.« La filière des jus de fruits subit de plein fouet de fortes tensions sur les emballages qu’elle utilise à tous les niveaux de la production. Depuis un an, les prix ont augmenté de 25 % pour les futs métalliques industriels, de 40 % pour le PET, de 60 % pour le RPET. Du jamais vu ! Ces hausses ont donc un impact majeur sur le coût final des produits. De plus, les délais de livraison sur site ont été significativement rallongés, de plusieurs semaines dans certains cas, dégradant ainsi leur taux de réactivité », indique l’organisation.
Face à ces difficultés, les entreprises mettent tout en œuvre pour limiter les conséquences pour leurs clients, selon Unijus.
« Sur les délais et les indisponibilités, chaque opérateur, en fonction de sa situation propre, met en place un plan spécifique afin de gérer les conséquences de ces indisponibilités de matière première et les retards de livraison de certains fruits et emballages. Cette situation perdurera au moins jusqu’à la fin de l’année. »
« La profession appelle à la prise en compte de cette situation par tous les maillons de la chaîne. Les industriels ne pourront pas absorber tous les surcoûts », termine Unijus.