Le 10 janvier dernier, la MSA a présenté ses statistiques sur les installations d’exploitants agricoles en 2020. 12 508 chefs d’exploitation se sont installés en 2020, ce qui représente une baisse de 6,7 % par rapport à 2019, qui avait déjà enregistré un recul de 3,7 %.
Ce repli s’observe sur les différentes catégories d’installés : les jeunes chefs d’exploitation installés âgés de 40 ans et moins (8 838 personnes, -3,5 %), les installés de plus de 40 ans hors transfert entre époux (3 080 personnes, -12 %) et les installés de plus de 40 ans avec transfert entre époux (590 personnes, -21,3 %).
Un taux de féminisation de 39,6 %
La quasi-totalité des treize régions françaises a subi une érosion de son volume d’installation, à l’exception du Grand Est (+11,6 %).
Les superficies moyennes par installé ont globalement diminué dans toutes les catégories en 2020. Chez les jeunes installés, elles sont passées, en un an, de 35 à 34,1 hectares.
Le taux de féminisation s’est, dans l’ensemble, stabilisé à 39,6 % (contre 39,7 % en 2019). Parmi les jeunes installés, il atteint 32 % (contre 30,5 % en 2019).
Le taux de pluriactivité augmente pour toutes les catégories. Au total, 35,8 % des installés se déclarent pluriactifs en 2020 contre 34,9 % en 2019.
Le taux de renouvellement des chefs d’exploitation (ʺnombre total de nouveaux installésʺ sur ʺnombre de chefs d’exploitation déjà en exerciceʺ) baisse légèrement à 2,9 % (contre 3,1 % en 2019).
Un taux de maintien plus faible en maraîchage
Concernant le taux de maintien dans l’activité agricole dans les six ans suivant l’installation, il s’élève à 79,8 % pour l’ensemble des installés et à 87,6 % pour les jeunes installés.
« Le taux de maintien varie sensiblement selon l’orientation économique de l’exploitant. Pour l’élevage bovins mixte, 93,2 % des jeunes installés de 2014 sont toujours exploitants agricoles en 2020. Viennent ensuite, dans l’ordre décroissant du taux de maintien, les éleveurs bovins lait (92,3%), les éleveurs bovins viande (92,2%), les agriculteurs pratiquant la polyculture (91,6%) ou le polyélevage (92,1%), les arboriculteurs fruitiers (89,4%), les viticulteurs (88,9 %) », précise la MSA.
Le maraîchage et la floriculture se retrouvent à la dernière marche. 79,4 % des installés de 40 ans et moins en 2014 le sont encore en 2020. Sur l’ensemble des installés (jeunes et tardifs), ce taux atteint 73,4 % en maraîchage/floriculture et 76,4 % en arboriculture.
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