Le Gouvernement présente son plan d’actions pour réduire l’usage des pesticides

Pour le ministre Nicolas Hulot, le plan présenté par le Gouvernement est  « un plan d’actions sans précédent » qui devra permettre « d’atteindre nos objectifs de réduction des phytosanitaires et de construire les alternatives notamment à l’utilisation du
Quatre ministres : il n’en fallait pas moins pour présenter le 25 avril le plan d’actions gouvernemental « pour réduire la dépendance de l’agriculture aux produits phytopharmaceutiques ». Nicolas Hulot (Transition écologique), Agnès Buzyn (Solidarités et Santé), Frédérique Vidal (Enseignement supérieur et Recherche), et Stéphane Travert (Agriculture) ont présenté un plan dont les axes ont été construits en fonction des « propositions des parties prenantes consultées depuis le 15 février dernier », ont rappelé les ministres.

La plan est bâti autour de quatre priorités :
  • Priorité n° 1 : diminuer rapidement l’utilisation des substances les plus préoccupantes pour la santé et l’environnement
 
Le Gouvernement souhaite dans cette optique « améliorer les dispositifs d’évaluation des substances actives et des produits phytopharmaceutiques » et compte bien reprendre à son compte le calendrier européen de sortie des molécules les plus préoccupantes (substances cancérogènes de catégorie 1, mutagènes de catégorie 1, perturbateurs endocriniens…) pour en accélérer sa mise en œuvre.
Le Gouvernement entend se pencher sur la question des « effets cocktail » de l’usage cumulatif de plusieurs pesticides, une thématique encore mal appréhendée par la recherche.
Par ailleurs, comme il en avait été question dans le projet de loi issu des États généraux de l’alimentation (Egalim), le plan gouvernemental réaffirme l’ambition de séparation capitalistique des activités de conseil et de vente des produits phytosanitaires.
Le plan prévoit enfin de « revoir les modalités de calcul de la redevance pour pollution diffuse ». « Ses recettes contribueront à financer l'accompagnement des agriculteurs, dans le cadre du plan Ecophyto et de la conversion à l’agriculture biologique (de l’ordre de +50 M€ à compter de 2019) », expliquent les ministres.
 
  • Priorité n° 2 : mieux connaître les impacts pour mieux informer et protéger la population et les professionnels et préserver l’environnement
 
En complément de la priorité 1, cette deuxième priorité vise avant tout à développer la recherche pour mieux connaître les dangers liés à l’usages des produits phyto sur la santé mais également « prévenir les riverains sur les expositions aux produits ».
 
  • Priorité n° 3 : amplifier la recherche-développement d’alternatives et la mise en œuvre de ces solutions par les agriculteurs
 
Le Gouvernement s’engage à renforcer les actions de recherche pour offrir aux agriculteurs des méthodes de lutte alternatives, en particulier pour les herbicides, dont le glyphosate et les néonicotinoïdes, et éviter ainsi les impasses techniques qui inquiètent par la profession. Le Gouvernement promet par ailleurs « un soutien accru aux produits de biocontrôle » – en accélérant notamment le processus d’homologation de ces produits – et aux préparations naturelles peu préoccupantes.
Le Gouvernement annonce vouloir accompagner et travailler en lien avec la profession pour réduire l’usage des produits phyto. Il compte « associer les filières dans la transition des système agricoles », et fixer, avec elles, des ambitions chiffrées. Pour rappel, la filière fruits et légumes frais a de son côté déjà chiffré, dans son plan de filière, une diminution de l’usage des produits phyto de l’ordre de 20 à 50% « en fonction de l’aide accordée par les pouvoirs publics ».
 
  • Priorité n° 4 : renforcer le plan Ecophyto 2, améliorer sa gouvernance et son fonctionnement
Il s’agira là de « compléter et actualiser le plan Ecophyto 2 », en y intégrant les nouveaux objectifs s. Ce plan Ecophyto 2 actualisé, intitulé « Ecophyto 2 + », devrait être présenté en juin 2018 et soumis à la consultation du public au mois de juillet.
 
Pour éviter que ce plan ne reste qu’un catalogue d’intentions, les ministres ont annoncé que des groupes de travail seraient mis en place pour décliner concrètement les objectifs du plan.
Trois groupes sont ainsi créés, sur trois thématiques diverses :
  1. Mise à disposition des produits alternatifs (biocontrôle et préparation naturelles peu préoccupantes).
  2. Conseil, accompagnement des agriculteurs et diffusion des solutions alternatives.
  3. Protection des populations et de l’environnement.

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