La production nationale, estimée à 147 600 tonnes, serait quant à elle en recul de 5 % sur un an et de 5 % par rapport à la moyenne 2015-2019. Selon les auteurs de la note Agreste, « la sécheresse intervenue à l’été 2020 pèse sur les rendements de la plupart des bassins producteurs et retarde parfois la croissance des cultures. Accentuées par les fortes chaleurs, les attaques de thrips se sont multipliées, particulièrement dans les Hauts-de-France. » Seul le bassin Nord verrait ses récoltes croître à la faveur de rendements à la hausse.
Un été en demi-teinte
En début de campagne 2020-2021, suite au confinement, les prix sont soutenus par rapport aux prix moyens 2015-2019. En juin, le climat maussade soutient la demande pour le poireau, produit traditionnellement hivernal. En août, malgré le creux de production saisonnier, les cours reculent au-delà de la moyenne des 5 dernières campagnes, le marché faisant face à une consommation inerte au vu de la météo estivale. En septembre, l’offre disponible étant déficitaire en raison du manque d’eau, et la demande étant quelque peu activée par le retour de températures plus fraîches en fin de mois, les prix sont en hausse de 18 % par rapport à la campagne précédente et de 17 % par rapport à la moyenne sur cinq ans. Depuis le début de la campagne, les cours du poireau sont bien au-dessus de ceux des légumes frais.
