La conférence a mis l’accent sur les défis confrontés par les producteurs européens, y compris les changements dans la PAC et le nouvel horizon stratégique pour l'agriculture. Luc Berlottier, membre de la Commission européenne (DG Agri), a présenté un point d'étape sur l'intervention sectorielle dans le domaine des fruits et légumes, soulignant la tendance vers une concentration accrue de la production.
L’Areflh, la voix européenne
Avec les élections à venir, les protestations massives à travers l’Europe et le changement climatique, les experts présents autour de la table ronde sont conscients qu’un dialogue stratégique européen doit s’ouvrir.
La nouvelle politique agricole commune (PAC) a introduit des modifications importantes dans les aides et les réglementations applicables aux agriculteurs. « Nous avons besoin d’échanges et de discussions pour construire l’avenir de nos filières dans nos régions », assurent Georgios Kefalas, vice-gouverneur, et Bane Prelevic, vice-gouverneur des relations extérieures.
Katerina Zografou, vice-gouverneur de l’unité régionale de Chalkidiki, a souligné que dans ce contexte perturbé, « des organisations comme l’Areflh permettent aux agriculteurs de parler avec une seule voix auprès des institutions européennes ».
Protéger les agriculteurs européens
Pour François Lafitte, président de l'Apfelso, la protection des agriculteurs européens est primordiale. « En France, nous avions 1 million d’agriculteurs en 1960, aujourd’hui, nous en avons 300.000 et demain seulement 100.000. La situation est la même partout en Europe, indique-t-il. Si nous voulons parler de PAC, il faut d’abord protéger les agriculteurs sur leur capacité à se développer et à prospérer. »
La session s’est conclue sur « la nécessité de mieux communiquer sur les pratiques environnementales déjà mises en place par les producteurs pour combattre les préjugés sur l’agriculture. »
Gestion de l’eau
L’Areflh a aussi mis l’accent sur la gestion de l’eau, ressource vitale. Les intervenants ont présenté leurs projets et actions en cours pour préserver la ressource dans les territoires européens.
Les représentantes des régions de Valence (Espagne) et d’Auvergne-Rhône-Alpes (France) ont détaillé leur accompagnement des producteurs vers une utilisation sobre de l’eau.
« Nous devons trouver la meilleure solution pour conserver l’eau. C’est à la fois une ressource et un moyen de lutte contre d’autres aléas climatiques. La gestion de l’eau, c’est surtout la gestion d’un ensemble de leviers. En Aura, nous travaillons sur différentes espèces, moins consommatrices et plus anciennes, mais aussi sur la biodiversité et diversification pour que les besoins en eau se ressentent à des périodes différentes », précise Patricia Picard, vice-présidente de la Région Aura.
Pour Simona Caselli, présidente de l’Areflh, « nous devons planifier l’utilisation de l’eau et investir dans la modernisation des infrastructures ainsi que dans les programmes opérationnels ».
La prochaine assemblée générale se tiendra courant mars 2025 dans la région espagnole de Valence.
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