Interfel compte avant tout sur le plan de souveraineté, annoncé l'an dernier, pour approcher, à horizon 2035, les 60 % de taux d'approvisionnement national, alors que pour l'heure la moitié des fruits et légumes frais consommés en France viennent de l'étranger. Une hérésie pour la souveraineté alimentaire, sans oublier la question des émissions importées...
>>> Au programme : des actions pour dynamiser la consommation, aussi bien en famille et au travail qu'à l'école. Mais surtout, des dossiers, déposés dans le cadre du plan de souveraineté, doté d'un total de 200 millions d'euros en faveur de la filière fruits et légumes.
Ils répondent à des appels à projets, notamment sur l'innovation, et ont déjà permis de mobiliser 100 millions d'euros. Il s'agit, par exemple, de lutter contre les ravageurs et les adventices, et de plancher sur de nouveaux agroéquipements ou des variétés de plants.
La filière, qui renâcle face à l'interdiction de certains produits phytosanitaires, se réjouit des assurances données par le ministère de l'Agriculture dans ce domaine : à l'avenir, ces interdictions ne devraient s'appliquer que s'il existe des alternatives viables.
Reste que la recherche ne donnera des résultats qu'à terme. Et que la filière est confrontée à d'autres enjeux, immédiats, tels que la réglementation sur l'interdiction des emballages plastiques. Pour l'heure, compte tenu des positions divergentes prises par la France et l'Europe, la profession est dans l'incertitude.
>>> Retrouvez les articles sur Médiafel :
1. La filière fruits et légumes veut pousser son avantage
2. Emballage plastique : trois questions à Laurent Grandin, président d'Interfel
