Abricots et pêches : les marchés soumis à rude épreuve

En abricots, les problèmes qualitatifs sont pour la plupart résolus grâce aux conditions d’ensoleillement de ces dernières semaines. Photo : a_andreev / Adobe Stock
Alors que le mois de juillet marque la 3e phase de la saison d’abricots avec la cueillette du Bergeron dans la vallée du Rhône et les variétés tardives, l’AOP Pêches et Abricots de France constate des difficultés sur le marché, en raison d’une somme de facteurs défavorables : 
  • la baisse du pouvoir d’achat et une demande orientée fortement sur le prix ;
  • les manifestations de ces derniers jours qui ont entraîné un coup de frein au commerce de nombreux centres-villes et agglomérations ;
  • une concurrence étrangère très forte sur les marchés d’exportation (Allemagne, Bénélux…) ;
  • un niveau de production plutôt élevé, avec un grossissement des fruits « boosté » par les conditions météorologiques de mai. Ainsi, la présence des gros calibres (2A et plus) devrait être nettement plus importante que l’an dernier.
De son côté, Agreste table sur un léger repli de la production sur un an.
Comme l’explique l’AOP :

« Ce contexte a entraîné une lourde chute des cotations, largement inférieures aux années précédentes. En dehors du marché “organisé” des GMS qui répond globalement à la logique et aux engagements, des fruits ont été proposés “à vil prix” au réseau de grossistes par des producteurs sans solution commerciale. La situation a pris des proportions inédites. »

Afin de promouvoir la vente d’abricots, l’AOP et quelques enseignes partenaires ont mené, mercredi 12 juillet, une campagne de communication dans plusieurs médias nationaux.
 

Un marché des pêches nectarines équilibré mais fragile

En pêches et nectarines, des quantités importantes de fruits d’origine espagoles ont été importées dans les dernières semaines. La collision entre la fin des régions sud et l’avancée de la Catalogne et Aragon a provoqué un engorgement des marchés européens. Des quantités importantes de produits ibériques ont été commercialisées en « PAV » (prix après-vente), et les cotations sont très basses. 
Dans ce contexte de concurrence et de difficultés commerciales liées à la baisse du pouvoir d’achat, la mise en place de la production française est moins rapide qu’espéré.
L’AOP précise que :

« Des ajustements de prix ont donc été concédés par les producteurs, pour trouver l’équilibre entre le pouvoir d’achat et le respect de leurs coûts de revient. Nous devrions rentrer la semaine prochaine dans le rythme de croisière de la saison française, et la météorologie estivale devrait aider la mise en valeur des fruits, en particulier dans les régions de villégiature… »

Certains producteurs n’ont pas hésité à conduire des manifestations dans des points de vente pour demander aux gérants de privilégier les fruits français.

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