Pour rappel, en l’absence de la tenue du Salon Medfel dans sa version présentielle, les prévisions européennes et françaises de récolte seront dévoilées, en visioconférence :
- Le 4 mai pour l’abricot ;
- Le 25 mai pour la pêche nectarines.
Les producteurs espèrent ne pas connaître le même sort qu’en 2020, année marquée par un fort épisode de gel fin mars et des conditions printanières médiocres dans certains bassins de productions, et qui s’était soldée par un recul de 12 % de la production française de pêches et de nectarines par rapport à la moyenne quinquennale (-10 % pour les 300 producteurs de l’AOP). La récolte avait été encore plus catastrophique pour l’abricot qui avait vu son potentiel réduit de 35 % (- 45 % pour les 650 producteurs de l’AOP !)
Abricot : à la recherche de la variété idéale
Bruno Darnaud est également revenu sur la dynamique actuelle de plantation. Si la surface de production en pêches et en nectarines est aujourd’hui stabilisée, au niveau de l’AOP, autour des 6 200 ha, les plantations 2019/2020 ont été importantes (500 ha). « Le taux de renouvellement du verger est ainsi de 9 %, ce qui est élevé et qui traduit surtout la bonne dynamique commerciale de ces dernières années sur ces espèces », souligne le président de l’AOP. On peut ainsi s’attendre, dans les années à venir, à une hausse de la production française. À noter que ces nouvelles plantations se font en faveur de la nectarine et au détriment des pêches jaunes.
De nouveaux segments voient également le jour : c’est le cas des nectarines plates et des pêches et nectarines sanguines qui représentent actuellement, chacune, 3 % du verger.
Le verger d’abricot accuse, quant à lui, une baisse de 3 % et représente, au niveau de l’AOP, 4 700 ha. Bruno Darnaud constate que « les plantations 2019/2020 ont été les plus faibles des vingt dernières années. Pour autant, vu l’âge des vergers, le potentiel de production devrait rester stable à court terme. Cette situation reflète la situation commerciale de l’abricot depuis trois ou quatre ans. Nous sommes clairement dans une période de remise en question pour la filière. La grande diversité des variétés qui sont actuellement plantées prouve également que nous n’avons toujours pas réussi à identifier les variétés phares qui puissent satisfaire les consommateurs. »
Un dossier dont a décidé de s’emparer l’AOP, notamment à travers son plan qualité Abricot qui entre dans sa 4e année.