« Depuis plusieurs mois, les ingrédients et contenants nécessaires à la production de sirop suivent la tendance mondiale d’une augmentation des prix jamais vue. Fruits, plantes aromatiques, sucre, acier ou verre, énergie : les matières premières sont tributaires de hausses de cours internationaux inédites. Elles sont engendrées par les perturbations sur la demande et sur les échanges mondiaux issues de la crise de la Covid, et par le dérèglement climatique qui impacte les partenaires producteurs de fruits et de plantes », explique le syndicat.
La framboise bio 170 % plus chère
En plus des difficultés d’approvisionnement, le coût des fruits s’est envolé en 2021, conséquence de gelées printanières dans toute l’Europe. « Le cassis a vu son prix augmenter jusqu’à 134 %, la framboise bio coûte 170 % plus cher qu’en 2020, le coût de la grenadine, assemblage de fruits, a augmenté de 176 % et celui de la pêche de 53 % », indique le syndicat qui précise que les fruits sont une matière première essentielle aux sirops. Un sirop « de fruits » ou « au jus de fruits » doit contenir au minimum 10 % de jus de fruits. En outre, les siropiers utilisent principalement des jus de fruits concentrés pour révéler des arômes puissants à la dilution, ce qui renforce l’impact de la hausse des prix.S’agissant des contenants, les entreprises du sirop doivent faire face à une hausse de prix de 15% en moyenne pour la bouteille de verre, de 25% pour la bouteille PET et de 50% pour le bidon acier ou alu. Le sucre, qui représente 65% à 90% du coût des matières premières utilisées pour fabriquer un sirop, a vu son prix augmenter de 40 %.
Dans une volonté de protection du pouvoir d’achat des consommateurs, le Syndicat se veut rassurant : s’il y a hausse de prix pour le consommateur, elle ne devrait pas dépasser 30 centimes par bidon ou bouteille.
«Cependant, il est aujourd’hui vital pour les fabricants de pouvoir répercuter la part d’augmentation de ces coûts qu’elles ne peuvent plus assumer seules. Pour ces PME, réunissant ensemble plus de 850 emplois, il en va de la pérennité des outils industriels, de la souveraineté des entreprises et de l’avenir des collaborateurs», termine le syndicat.