2022, une année difficile et encore plus pour le bio

Autour de Marc Kérangueven, président de la Sica, Thomas Quillévéré, secrétaire général, et Olivier Sinquin, directeur. Photo : Frédérique Legall
Après trois belles années, la Sica de Saint-Pol-de-Léon (601 exploitations, 890 producteurs, 263 salariés) a connu une conjoncture plus difficile en 2022. Selon le bilan présenté lors de l’assemblée générale de la coopérative finistérienne, qui se tenait vendredi 17 mars, c’est la gamme bio qui a le plus souffert.
 
• Un chiffre d’affaires en baisse de 8%
218 millions d’euros dont 175 millions d’euros pour l’activité légumes. La tomate, premier chiffre d’affaires de la Sica avec 34 millions d’euros, a subi une baisse de 8%.

« On a souffert d’un climat anxiogène entretenu par la guerre en Ukraine, la flambée du coût de l’énergie et des intrants agricoles ainsi qu’une inflation galopante induisant une perte du pouvoir d’achat du consommateur », a expliqué son président, Marc Kérangueven.

L’hiver doux n’a pas favorisé non plus la consommation du chou-fleur et des légumes d’hiver.
 
• Des volumes en repli 

Moins de 200 000 tonnes de légumes commercialisés, une première pour la Sica. La sécheresse a été dramatique pour la majorité des cultures et particulièrement l’artichaut.

« Le taux d’installation des jeunes n’est pas suffisant pour compenser les départs en retraite et lorsqu’un producteur de chou-fleur ou d’artichaut part en retraite il est très rare qu’un jeune qui s’installe se lance dans ces productions. Ce sont des produits volumineux qui pèsent chez nous. » explique Marc Kérangueven. 

La Sica produit aujourd’hui une gamme d’une cinquantaine de légumes différents.

• La bio souffre
Baisse de 6 %. La Sica n’échappe pas au marasme qui touche l’ensemble des filières avec des produits vendus au mieux au prix du conventionnel. Le chiffre d’affaires qui s’établit à 12,4 millions d’euros est en baisse de 6 %.

« Le consommateur en quête de petits prix s’est replié sur les produits de première nécessité .»

• Optimisme malgré tout
Les maraîchers finistériens restent optimistes. La Bretagne a des atouts : son climat tempéré, son air iodé .

« Si on produit du légume en France, on le fera en Bretagne. Le monde aura besoin de nous .»

 
• Une IGP artichaut de Bretagne
Les maraîchers bretons ont entamé une démarche pour obtenir une IGP (indication géographique protégée) pour l’artichaut de Bretagne, leur légume emblématique.
 
 Frédérique Legall
 
 
 
 
 
 
 
 

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