Jeudi dernier, au congrès de la FNSEA, le Premier ministre François Fillon a promis un allégement du coût du travail permanent et annoncé un calendrier sur la mise en place des mesures : décisions à l’automne pour application début 2012. La FNPF, très active sur le dossier, fera en sorte que ces promesses se concrétisent et veut s’afficher comme une force de proposition majeure. Luc Barbier, administrateur en charge du dossier de l’emploi, s’explique : « Afin de nous mettre au niveau de nos partenaires européens sans pour autant remettre en cause le régime social et le salaire minimum, nous proposons un changement d’assiette des cotisations sociales : ces dernières seraient financées non plus par les heures travaillées mais par une taxe à la consommation appliquée à l’ensemble des produits agricoles et agroalimentaires. » La FNPF propose, au titre d’une expérimentation quinquennale, que l’agriculture constitue le laboratoire de la mise en place d’un système « qui permettrait de redonner à la filière toute sa compétitivité », puisque même les produits importés serviraient à financer le modèle social Français. La FNPF réfléchit à une position commune avec la FNSEA, la FNPHP et Légumes de France.