De meilleurs bénéfices pour les exploitations viticoles bio

En viticulture, la surface moyenne des exploitations s’élève à 25 ha en bio, soit 6 ha de moins que pour la moyenne des exploitations conventionnelles.

Crédit photo O.Lévêque
Taille d’exploitation plus faible, production moyenne plus élevée en valeur et meilleure valorisation. Voici quelques éléments remontés sur les exploitations viticoles bio, d’après le dernier rapport Agreste-Insee, basé sur des données 2020.

Le 27 février, Agreste dévoilait les enseignements d’un ouvrage réalisé en partenariat avec l’Insee, sur les transformations de l’agriculture et des consommations alimentaires. Un focus a notamment été réalisé sur l'agriculture bio.

En viticulture, la surface moyenne des exploitations bio s’élève à 25 ha, soit 6 ha de moins que pour la moyenne des exploitations conventionnelles. Les viticulteurs en agriculture biologique génèrent en 2020 une production moyenne, hors subventions, de 19.260 euros par hectare, soit 49 % de plus qu’en conventionnel, notamment grâce à des prix de vente supérieurs (d’environ 45 % en moyenne par bouteille en 2020), précise le rapport.

Cette meilleure valorisation permet d’obtenir un EBE (1) de 4.800 euros par hectare, contre 4.050 euros par hectare pour les viticulteurs conventionnels.

Davantage de subventions en bio

Le différentiel observé est accentué par un niveau de subventions à l’hectare supérieur en viticulture biologique (508 euros contre 355 euros en agriculture conventionnelle).

Néanmoins, l’EBE moyen par ETP non salarié atteint 114.530 euros en conventionnel, contre 102.540 euros en AB.

 

Performances économiques des exploitations viticoles bio et conventionnelles en 2020.
Crédit photo : Agreste

Le différentiel en EBE par hectare en faveur du bio se confirme au fur et à mesure que croît la taille de l’exploitation. Cet écart d'EBE par hectare en faveur de l’agriculture biologique se retrouve au sein des différents bassins viticoles : plus faible dans les vignobles du Sud, le différentiel est nettement plus marqué en Val de Loire (73,1 %), en Champagne (67,9 %), en Alsace (70 %) et surtout dans la région Bourgogne-Beaujolais (206,1 %).

Toujours selon le rapport Agreste, plus l'exploitation est importante (taille économique ou en surface), plus s'affirme au profit de la viticulture biologique un avantage comparatif en EBE par ETP non salarié ou par hectare. Ce constat pousse à l’agrandissement et à l’endettement des structures viticoles totalement converties à la production biologique.

>>> À lire aussi : La surface de vigne bio continue de croître en France

(1) Excédent brut d'exploitation (EBE) = somme de la valeur ajoutée et des subventions d’exploitation moins les charges salariales, les impôts et taxes ainsi que les charges de fermage. Il permet de rémunérer les exploitants, de rembourser les annuités d’emprunts et de constituer une réserve pour l’autofinancement.

 

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