Le Chili profite d'une filière très concentrée et d'accords de libre-échange pour exporter ses vins

FranceAgriMer et le CNIV ont commandé une étude permettant de rendre compte de l’état de la concurrence sur le marché mondial du vin. Dix pays ont été passés au crible. Aujourd'hui, focus sur le Chili.

Le Chili possède un des vignobles les plus dynamiques du Nouveau Monde notamment grâce à des accords de libre-échange avec des pays consommateurs majeurs (photo a133.idata.over-blog.com/)

L’ambition stratégique de la filière vitivinicole chilienne est de devenir leader des vins du « Nouveau Monde », en matière de vins durables et premium et en termes de diversité. Ceci dans un contexte où les producteurs chiliens sont significativement tournés vers l’export.

Là-bas, comme en Nouvelle-Zélande ou en Afrique du Sud, l’exportation est une nécessité car la taille du marché intérieur est limitée et ne permet pas d’écouler la production.
 

Les atouts du Chili: des couts de production faibles et des accords de libre échange

La filière possède comme atouts principaux:

  • Des coûts de production faibles qui lui permettent de proposer des vins de qualité à des prix accessibles.
  • Une organisation fortement concentrée: 10 000 producteurs de raisin approvisionnent 170 vinificateurs. Quatre groupes privés  commercialisent 43 % de la production chilienne de vin en 2014. Ils représentent 69 % du volume de vin vendu sur le marché domestique et 41 % du volume exporté par le Chili.
Vinos de Chili est une marque nationale et privée regroupant l'essentiel des acteurs de la filière vinicole chilienne. Elle a pour rôle d'assurer la promotion des vins chiliens à l'export.
  • La filière chilienne possède une force de lobbying importante, marquée par une structure nationale et privée Vinos de Chile.Cette association fait la quasi unanimité dans la filière. 
  • Les nombreux accords de libre- échange permettent au Chili d’avoir un portefeuille de clients diversifié.
  • Une offre en vins large, positionnée à la fois sur le vrac et la bouteille.

 

La filière a pour objectif de développer la notoriété du vin chilien et renforcer son image sur les marchés cibles. Elle est en passe de réussir son pari avec la réalisation de 1,4 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2014, soit une croissance de 64 % par rapport à l’année 2009 et une progression annuelle de son chiffre d’affaires moyen de 13 %.
 

Les faiblesses du Chili: un climat difficile et une consommatrion interne minime

Le climat chilien est très variable du fait d'El Nino notamment. L'eau est un enjeu majeur pour la viticulture du pays.

Toutefois, la faible ressource en eau et les risques sismiques rendent le potentiel de production chilien incertain. En conséquence, le prix du raisin est très fluctuant.
En outre, la production de raisin de cuve est de plus en concurrence directe avec d’autres productions végétales.
Enfin, la faiblesse du marché intérieur de consommation de vin du Chili constitue également un frein, rendant la filière très dépendante des marchés mondiaux. 
 

La pression maladie au Chili

Le Phylloxera n’a pas atteint le vignoble chilien, aussi les vignes sont non greffées et certaines ont un âge supérieur à une centaine d’années.
La principale préoccupation de la filière vitivinicole chilienne réside dans la propagation de l’Eudémis, le vers de la grappe
Si le mildiou est présent, son impact reste limité, mais l’oïdium est en revanche plus préoccupant.
La sensibilité des vignes à la pourriture acide en périodes chaudes et humides peut conduire à des pertes importantes de récolte notamment sur les cépages de Chardonnay et de Sauvignon blanc.
Les maladies du bois touchent également le vignoble chilien, mais ne prennent pas la forme connue en Europe.

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