Les pertes se traduisent par des baies de cassis cuites, desséchées et totalement perdues en chutant au sol avant récolte. « Si la chute des baies est variable d’une parcelle à l’autre, elle est constatée partout. Elle touche en moyenne 50% de la récolte et peut même atteindre 100% dans certaines situations. Les dégâts vont même jusqu’à toucher la plante elle-même dans certaines situations, avec des feuillages grillés, brûlés par la chaleur, pouvant faire craindre des répercussions sur la prochaine récolte », souligne le syndicat dans un communiqué.
Un soutien aux producteurs en difficulté
« Un phénomène d’une telle ampleur n’avait jamais été observé auparavant, souligne François Battault, président du syndicat. C’est une situation extrêmement difficile pour les producteurs, dont la rentabilité de la récolte est compromise, et c’est aussi une situation inédite pour les transformateurs, puisque nous n’allons pas pouvoir répondre à toutes les demandes. C’est tout particulièrement le cas sur la production de la Crème de Cassis de Dijon, qui repose sur un choix minutieux des fruits utilisés. »Le Syndicat des fabricants de cassis de Dijon, qui regroupe les maisons Lejay-Lagoute, L’Héritier-Guyot, Edmond Briottet et Gabriel Boudier, a décidé d’apporter son soutien aux producteurs en difficulté. La filière de production de cassis de France, regroupée au sein de l’Afidem1 dit également être particulièrement mobilisée face à cette situation.
Le verger français couvre une surface de 2 000 ha pour un potentiel de production de 7 000 tonnes. La France est le 3e pays producteur d’Europe.
(1) Association française interprofessionnelle des fruits et légumes à destinations multiples (représente trente entreprises de production et de transformation).