« L’objectif de l’application du talc est de faire écran, pour diminuer la surface du fruit exposée aux UV et, ainsi, de limiter les coups de soleil », explique Matthieu Bouniol, ingénieur de recherche au CEHM de Marsillargues, où une étude est menée à ce sujet depuis quatre ans.
« En 2010, nous avons mené un essai en utilisant du talc. Si nous n’avons rien vu en termes de résultats visibles sur le fruit à la récolte, nous avons comptabilisé 20 % de fruits commercialisables en plus après conservation, par réduction du sunscald ! », explique Matthieu Bouniol.
En 2011, un essai est à nouveau mené, cette fois en utilisant la spécialité Invelop.
Granny Smith : pourcentage de fruits atteints de coups de soleil à la récolte :
« Il y avait un peu moins de fruits atteints par des brûlures faibles : une réduction des coups de soleil direct, et, après conservation, une réduction du sunscald » explique Matthieu Bouniol.
« On s’est placés dans une situation improbable : l’application de talc la veille de la récolte. Au final, il n’y a pas - ou peu, et seulement dans les cavités - de résidus après lavage en station. Le talc présente donc l’avantage de se laver assez facilement.» {{IMG:3}}
« Il faut apporter un soin tout particulier à la qualité de la pulvérisation (700 - 800 l/ha, utilisation de buses à turbulence classique de type ART), surveiller les prévisions météo pour anticiper les montées de température, attendre le basculement pour positionner la première application et renouveler les applications en fonction des pics de température et de l’état de la protection », conseille Matthieu Bouniol.
Fleur Masson d’après documents du CEHM
