Sur les 700000 ha de blé et de colza photographiés par les satellites de Farmstar, seulement 5% sont fertilisés avec une solution de modulation automatique. Or, une étude qui a échantillonné 1000 parcelles a mis en évidence que la modulation intraparcellaire de la fertilisation azotée (apport tardif sur blé) serait intéressante dans une parcelle sur deux.
Dans les parcelles les plus hétérogènes et les mieux structurées, l’enjeu n’est pas neutre. Pour le dernier apport sur blé, la modulation peut faire gagner trois quintaux par hectare en moyenne par rapport à une dose homogène optimisée à la parcelle : les quantités apportées à la parcelle sont équivalentes, seule la répartition est différente.
Vérifier l’aptitude des consoles à la modulation
Au-delà de l’aptitude des outils attelés à l’arrière du tracteur, c’est la console présente en cabine qui va déterminer si un matériel est apte ou pas à réaliser la modulation de dose.
De plus en plus de marques proposent la modulation de série ou en option au sein de leurs consoles, mais ce n’est pas encore systématique. Si la console en est équipée d’usine, il suffit au pire de débloquer l’option. Si ce n’est pas le cas, il faut ajouter une console de guidage supplémentaire qui prendra le contrôle sur celle de l’appareil. Toutes les marques de guidage proposent ces options, mais pas forcément sur toutes leurs consoles. Il faut donc s’assurer qu’elles sont compatibles avec la modulation de dose et surtout qu’elles sont en mesure d’assumer cette opération en même temps que le guidage et potentiellement la coupure automatique de tronçons. Certaines peuvent avoir du mal à suivre.
Il faut aussi que la console ajoutée soit aussi compatible avec celle dont elle a vocation à devenir maître.
Au-delà des consoles, Cultivar apporte un éclairage sur l’équipement nécessaire des pulvérisateurs et épandeurs à engrais pour assurer la modulation intraparcellaire dans son numéro de mars 2016 dans lequel il consacre un article de sa rubrique S’équiper à ce thème.
