Toutes les activités agricoles sont impactées par la baisse des effectifs de chefs d’exploitation ou d’entreprise agricole, constate la MSA. Dans l’élevage laitier, les effectifs de chefs diminuent de 3,4 % entre 2016 et 2017. La baisse des effectifs atteint 2,9 % pour le secteur des équidés et 2,6 % pour la viticulture. Les effectifs de chefs diminuent également de 1,3 à 1,5 % dans le secteur de la polyculture associée à de l’élevage, de l’élevage en hors-sol et de l’élevage à finalité viande (bovins, ovins, caprins).
Indépendamment de toute entrée ou sortie du régime agricole, des chefs d’exploitation ou d’entreprise agricole déclarent changer de secteur d’activité d’une année à l’autre. Ces recompositions, un peu moins nombreuses que par le passé (- 6,4 % par rapport à 2016) affectent principalement l’élevage dans toutes ses dimensions – lait et viande – et dans une moindre mesure la filière équine. Les secteurs qui bénéficient de ces mutations sont le secteur des grandes cultures, de la polyculture associée à de l’élevage et de manière plus nuancée des entreprises de services.
En 2017, environ 54 % de chefs d’exploitation ou d’entreprise agricole produisent du lait, des céréales ou du bétail pour la viande. La filière lait compte 90 000 chefs (soit 19,9 % de l’ensemble des chefs) et l’élevage pour la viande en rassemble environ 76 200 (16,8 %). Près de 58 300 chefs associent polyculture et élevage (soit 12,9 % de l’ensemble).
Élevage laitier : Le revenu en hausse de 1,2 %
Toutes productions confondues, les revenus professionnels de 2016 progressent de 1 %. Hormis le secteur céréalier (- 20,8 %), tous les secteurs profitent de cette embellie.Dans l’élevage en hors-sol, les revenus professionnels de 2016 augmentent de 41,9 %. Dans l’élevage laitier, la progression atteint 1,2 %. Ces secteurs se redressent après des évolutions de revenus très négatives en 2015 (- 11,7 % pour la filière hors-sol et - 30,7 % pour la filière laitière).
Dans l’élevage à finalité viande, les revenus professionnels sont à nouveau en hausse. Leur progression s’élève à 24,8 %.
Quant à l’assiette brute de cotisations, elle augmente elle aussi modérément de 0,5 % entre 2016 et 2017. Base de calcul des cotisations sociales de chaque exploitant et établie à partir des revenus professionnels de l’année 2016 ou de la moyenne des revenus professionnels de 2014, 2015 et 2016, elle est tirée à la hausse par les assiettes enregistrées dans l’élevage en hors-sol (+ 16,6 %), l’élevage pour la viande (+ 11 %), les cultures spécialisées (+ 10,2 %) et la filière équine (+ 8,8 %). Les grandes cultures et la polyculture associée à l’élevage font contrepoids : leurs assiettes évoluent très négativement (respectivement - 16 % et - 4,3 %).
Polyculture-élevage : un producteur sur quatre en déficit
Parmi les chefs d’exploitation ou d’entreprise agricole imposés au réel et dont les revenus professionnels 2016 sont connus, 19,2 % ont des revenus 2016 déficitaires et 20,1 % ont un revenu positif qui n’excède pas 4 315 euros par an. Un peu plus de 30 % des déficits sont rencontrés dans les grandes cultures, 18,4 % en polyculture associée à de l’élevage et 16,3 % dans l’élevage laitier.Dans le secteur céréalier, 31,2 % des producteurs sont en déficit. Ils sont un sur quatre en polyculture-élevage et un sur six dans le secteur laitier.
Les disparités ne sont pas uniquement intersectorielles, mais également intrasectorielles.
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