À l'occasion de son séminaire annuel, l'AOP Pêches et Abricots de France a dressé le bilan de l'année 2022 et s'est préparée pour la saison à venir. Malgré le contexte particulièrement difficile, la filière fruit à noyau semble s'en être bien sortie. « C’est, en moyenne, une année satisfaisante pour les producteurs », précise Raphaël Martinez, directeur de l'AOP Pêches et Abricots de France. Au niveau de la production, l’AOP s’est nettement approchée du potentiel, 150 000 tonnes de production commercialisée pour l’AOP en pêches et 60 000 tonnes en abricots.
« Nos plantations en pêches se renouvellent dans de bonnes conditions depuis un certain nombre d’années », indique-t-il. Le taux de renouvellement était de 6 % l’an dernier, le verger pêche est jeune et dynamique.
En abricot, la récolte est là mais le potentiel de production, partiellement atteint, est plutôt faible.
« Nous constatons les effets des arrachages. L’AOP a enregistré plus de 20 % d’arrachages en abricot ces cinq dernières années » déplore-t-il.
Les raisons ? Des résultats économiques insuffisants et des accidents climatiques récurrents. Cette année n’a pas été épargnée. La canicule a impacté le calibre des fruits. Malgré la perte de volume liée à cette perte de calibre, l’année demeure satisfaisante.
Pour 2023, Raphaël Martinez est catégorique : il faudra communiquer et collaborer.
« La connaissance de notre coût de revient, selon les producteurs, est primordiale. Nous devons partager nos connaissances et adapter l’offre et la segmentation des produits en fonction de la demande des consommateurs ».
L'AOP Pêches et Abricots de France mise sur le premier prix et l’entrée de gamme pour attirer le consommateur. 40 % de la production en abricots et 1/3 de la production en pêches sont déjà accessibles en entrée de gamme. Cela dit, avec l’augmentation des coûts de production pour le producteur, il faudra trouver un compromis pour rémunérer le producteur et vendre des fruits à bas coûts.
