L’Afidem, association interprofessionnelle qui représente les filières des fruits à destinations multiples transformés, pointe du doigt les difficultés d’approvisionnement actuelles. Elles concernent les pommes réservées à l’industrie.
Les entreprises spécialisées dans la fabrication des compotes sont les plus touchées. Une situation paradoxale, compte tenu de la récolte de pommes très abondante réalisée cette année par la France.
En réalité, cette branche de l’industrie de la pomme souffre du début de campagne pour l’instant très favorable au marché du frais. Une qualité satisfaisante sur le marché intérieur couplée à des exportations dynamiques.
Mais avec ces flux commerciaux dopés et l’intérêt porté aux fruits frais, l’offre destinée à l’industrie des fruits transformés se trouve réduite. De plus, elle se voit pénalisée par une majoration des coûts de production.
L’inflation pèse dans la balance
Le contexte économique, clairement orienté à la hausse généralisée des prix, aggrave la situation. Les pommes n’échappent pas à la règle.
Par effet domino, les compotes n’ont jamais coûté aussi cher à produire. Car tout le nécessaire à la production est devenu moins abordable. Qu’il s’agisse de l’énergie, des intrants utilisés ou encore de la main-d’œuvre.
Cette conjoncture perturbe la chaîne d’approvisionnement des 18 sites de productions en France. Les professionnels du secteur s’inquiètent également de la faible disponibilité des pommes d’origine France, en plus de leur prix de vente, augmenté de 100 % par rapport à septembre 2022 (d’après une cotation RNM). Ils espèrent un rééquilibrage pour parvenir à augmenter leur capacité de production dans les prochaines semaines.
