Le verger est conçu de manière innovante, sur le modèle espagnol, à haute densité, avec un système d’irrigation par goutte-à-goutte enterré. 25 ha d’amandiers sont plantés en haie fruitière, avec des densités de 1,25 m sur 4 m. Par rapport aux risques de gel, des variétés autofertiles à floraison tardive ont été choisies (Lauranne®, Penta®…). Les plants proviennent de l’entreprise espagnole Agromillora (Smarttree®, gamme Rootpac®20). Le verger sera mécanisable, de la taille (environ 2 m de hauteur) jusqu’à la récolte, avec du matériel fourni notamment en prestation par la Compagnie des Amandes.
Jusqu’à 1,8 t d’amandons/ha
L’exploitation devrait être certifiée HVE (Haute Valeur environnementale) grâce à un « itinéraire technique écoresponsable » et à des mesures en faveur de l’agroécologie. 600 mètres linéaires de haies multi-essences ont notamment été plantés l’hiver dernier entre les sept parcelles de l’exploitation.Henri Duval, ingénieur de recherche à l’Inrae, qui a participé à la conception de ce verger avec la Compagnie des Amandes, estime qu’à partir de la 3e année, le producteur peut espérer une première récolte de 500 kg d’amandons/ha, mais il reconnaît que c’est un « véritable défi ».
À terme, ce verger pourrait produire jusqu’à 1,8 tonne d’amandons/ha, contre 1 t/ha dans un verger traditionnel en gobelet. Reste que pour l’instant la durée de vie de ces vergers innovants n’est pas encore bien connue. Vincent Fabre espère qu’il produira pendant une vingtaine d’années.