Contre l’hoplocampe, des solutions alternatives testées en vergers de poires bio

Le projet Hopuce pyri sur les ravageurs secondaires de la poire se déroule de 2021 à 2023, notamment sur le site de La Morinière. Photo : O.Lévêque/Pixel6TM
« Nous sommes clairement face à un développement de ravageurs secondaires dans les vergers, dont l’hoplocampe. Cela s’observe surtout en verger bio, à la différence des surfaces en conventionnel où les insecticides à large spectre contrôlent en partie les populations, même si le problème y est non négligeable désormais », indique Benjamin Gandubert, ingénieur de recherche au CTIFL, centre de La Morinière.

Différents moyens de lutte alternative en AB sont testés sur la station, notamment par le projet Hopuce pyri, de 2021 à 2023, qui s’intéresse à trois ravageurs du poirier : hoplocampe du poirier, cécidomyie des poirettes et puceron mauve. « Contre l’hoplocampe, nous continuons les essais avec le produit Quassol, qui, bien qu’interdit pour l’heure en AB, reste la référence par défaut, avec la plus grande régularité et efficacité. Mais sur poire, son effet contre hoplocampe semble légèrement moins bon qu’en pomme », poursuit le chef de projet.

Orange douce, nématodes, piégeage

Parmi les autres produits testés, un insecticide à base d’huile essentielle d'orange douce (Limocid, équivalent du Prev-am), mais pas très concluant à La Morinière, selon Benjamin Gandubert. Le Success (spinosad) est aussi employé, bien que son profil écotox assez mauvais le place sur la sellette réglementaire. « Cinq stations partenaires du projet Hopus Pyri testent différents produits dans leurs vergers et les résultats seront communiqués à la fin du projet. »

Autres pistes : des nématodes entomopathogènes, avec des résultats intéressants contre les larves de carpocapse en pommiers, après application à l’automne (au sol), à valider sur l’hoplocampe en poirier. « L’an dernier, nous l’avons testé pour la première fois en verger de pommes à la Morinière, et espérons le déployer sur poire dès 2023 voir s’il prédate également les larves d’hoplocampe ! Mais à la différence du Quassol qui agit sur les populations de ravageurs avant les dégâts, les nématodes agissent après coup, pour réduire la pression de l’année n+1 », poursuit l’ingénieur.

Le piégeage massif, avec les nouvelles bandes collantes d’Andermatt (CatchIt) sera aussi déployé dans une partie du verger. « Le but est de vérifier si la pose n’est pas trop chronophage, et qu’il n’y ait pas trop de prises indésirables sur ce genre de ruban adhésif non sélectif », termine Benjamin Gandubert, qui précise qu’une veille technique est également réalisée en continu pour espérer trouver de nouveaux moyens de lutte pour venir en aide aux producteurs bio, mais aussi conventionnels.
 

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