En Vallée du Rhône, le potentiel de récolte s'annonce supérieur de 56 % à l'année précédente qui avait été exceptionnellement déficitaire, du fait de conditions climatiques défavorables. Il se situe néanmoins en dessous de la moyenne 2012-2016. "Les dégâts du gel d’avril sont localisés et parfois sévères, les pertes pouvant aller jusqu’à la destruction complète de la production de certains vergers", souligne Agreste. En parallèle des chutes physiologiques, l’éclaircissage manuel se poursuit dans les vergers épargnés par les intempéries, où le potentiel s’annonce élevé. Les premières récoltes ont débuté fin mai par les variétés les plus précoces, en avance par rapport à 2016. Les surfaces en production augmentent légèrement en Vallée du Rhône en raison de nouvelles plantations.
En Languedoc et Roussillon, la campagne a débuté précocement. La production est confirmée en légère hausse sur un an (+ 2 %) malgré le gel des 20 et 21 avril dont les dégâts sont localisés. L'augmentation des surfaces en production d'abricotiers se poursuit, suite aux plantations des dernières années.
En Paca, au final, le gel aurait moins entamé la production régionale que prévu initialement. La récolte est revue à la hausse depuis la dernière prévision. La production serait supérieure de 11 % à celle de 2016, grâce à des besoins hivernaux en froid bien couverts et des conditions favorables pour la floraison. Les premières récoltes ont eu lieu avec une quinzaine de jours d’avance par rapport à 2016.
Une récolte européenne en hausse
Medfel prévoit une récolte européenne supérieure de 17 % à celle de 2016 et de 10 % à la moyenne 2011-2015. Les principaux pays producteurs renouent avec un niveau de production élevé. En Italie, premier producteur européen, la récolte pourrait progresser de 20 % sur un an et de 11 % par rapport à la moyenne 2011-2015. Seule l’Espagne verrait sa production baisser de 17 % sur un an, tout en se situant au-dessus de la moyenne 2011-2015 (+ 13 %).