Pourquoi les prix des fruits et légumes ont augmenté

Les variétés françaises sont souvent plus qualitatives, donc plus chères que les produits importés. Photo : Martincp/Adobe stock
Selon une récente enquête menée par l’UFC Que Choisir, les prix des fruits et légumes frais vendus en vrac ont augmenté sur la période de confinement. Entre la semaine du 2 au 7 mars (soit deux semaines avant le confinement) et celle du 6 au 11 avril (4e semaine de confinement), la hausse globale du rayon est de 9 %, avec une différence nette entre les produits conventionnels à +6 % et les produits bio à +12 %.
 
 Source: UFC Que Choisir (selon des relevés effectués dans plus de 4600 drives sur 116000 prix.)

Une évolution qui diffère selon les fruits et légumes

Comme le soulignent les auteurs de l’enquête, l’offre en rayon évolue de façon très différente d’un fruit à l’autre, mais aussi pour un même fruit, selon qu’il est conventionnel ou bio : « Certaines catégories affichent des prix en hausse, alors que les volumes sont également en hausse. C’est le cas pour les pommes Golden conventionnelles comme bio, les bananes Cavendish bio ou encore les citrons. D’autres catégories suivent des évolutions plus compréhensibles : un recul plus ou moins fort de l’offre se traduit par des hausses plus ou moins marquées des prix. C’est le cas des poires Conférence, des pamplemousses et des bananes conventionnels, mais aussi des citrons verts bio. Les hausses restent néanmoins modérées pour les pommes et poires, dont l’approvisionnement actuel est majoritairement d’origine France et les volumes importants. »
Les légumes observés (laitue, navet et tomate) augmentent plus fortement que les fruits (+10 % vs +8%).
 

Transport, origine France… des explications multiples

Cette augmentation des prix est due à la corrélation de plusieurs facteurs. Première explication : les importations ayant été largement freinées, suite aux difficultés dans les transports internationaux et au choix des enseignes mettre en avant vers l’origine France, les consommateurs sont obligés de se tourner vers les produits français, dont les coûts de production sont globalement plus élevés que les produits étrangers. Ces coûts de production ont d’ailleurs eux-mêmes connu une hausse ces dernières semaines avec des coûts de main-d’œuvre qui augmentent dans certains cas de 10 à 20 %, faute de travailleurs saisonniers, des frais liés aux emballages (par crainte d’une (très peu probable !) contamination par les aliments, les consommateurs se tournent massivement vers les fruits et légumes emballés) mais aussi une hausse des tarifs du transport. Interrogé par nos confrères de France 2, Thierry Douine, président de la CFTC Transports, explique que « contrairement à une période de pleine activité économique, les véhicules sont moins pleins qu’à leur habitude. Nous sommes donc obligés de faire une surfacturation ».
Autre explication : le manque de produits disponibles en rayon face à la frénésie d’achat des Français. Suivant la loi de l’offre et de la demande, les prix augmentent. D’autant qu’en cette période de confinement, les Français cuisinent chez eux et utilisent davantage de produits frais pour leurs repas. « Les variations de prix les plus erratiques concernent les produits à faible conservation, comme les tomates et les fraises », explique à l’UFC Que Choisir, Daniel Sauvaitre, secrétaire général adjoint d’Interfel.

 

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