L'AOPn Fraises devient l'AOPn Fraises Framboises de France

Franck Figuet

Franck Figuet, vice-président de l’AOPn Fraises Framboises de France.

Crédit photo AOPn Fraises Framboises de France
Lors de sa dernière assemblée générale, l’AOPn Fraises de France a officiellement acté le rapprochement avec l’Association pour la valorisation de la filière framboise (AVFF). Ainsi, l’association d’organisations de producteurs nationale Fraises de France devient : AOPn Fraises Framboises de France.

En janvier 2023, l’AOPn Fraises avait annoncé son rapprochement avec l’Association pour la valorisation de la filière framboise (AVFF) dans l’optique de pérenniser et développer les filières fraise et framboise françaises.

« Les produits fraise et framboise ont de nombreux intérêts à être représentés ensemble. L’objectif de l’Association devient donc de pérenniser et développer les filières fraise et framboise françaises. Large programme pour les années à venir mais le défi est relevé ! »

C’est donc tout naturellement qu’a été voté le changement de nom.

Structurer les filières

« Le rapprochement officiel était logique. Nous avons les mêmes missions, allions aux mêmes réunions. Cela faisait sens de structurer les deux filières en une seule », précise Franck Figuet, vice-président de l’AOPn Fraises Framboises de France.

Si la filière framboise semble avoir le vent en poupe, c’est une filière encore peu développée en France et sa consommation dépend à 85 % de l’import (source : Douanes françaises). « Il y a une place à prendre sur le marché pour les framboises françaises. Si une fraise sur deux mangée en France durant la pleine saison est française, on est loin du compte pour la framboise, dont les quantités produites sur le territoire ne parviennent pas à combler les besoins de consommation d’aujourd’hui », affirme Emeline Vanespen, directrice de l’AOPn Fraises Framboises de France.

Profiter de la dynamique de l'AOPn Fraises

Pour la framboise, le rapprochement est une aubaine. « Beaucoup de producteurs cultivent les deux. Avec cette alliance, nous voulons profiter de la dynamique de l’AOPn Fraises », poursuit Franck Figuet.

Une dynamique au niveau communication et notoriété, mais aussi en matière de groupement de producteurs. L’AOPn Fraises regroupe plus de 500 producteurs. L’AVFF, c’était seulement une vingtaine de producteurs. « Nous pouvons profiter aussi des plans opérationnels de l’AOPn pour obtenir des certifications, pour les produits phytosanitaires aussi, car nous en avons très peu en framboises et, surtout, bénéficier d’un réseau plus ancré sur le territoire », indique-t-il.

L’AOPn Fraises est aussi en mesure de mettre en place des projets d’essais, par exemple sur le biocontrôle, avec Invenio et le CTIFL.

En 2024, l’AOPn Fraises Framboises de France travaillera sur la recherche variétale et sur l’amélioration des techniques culturales, tant en fraise qu'en framboise. « Nous poursuivons nos efforts pour trouver des variétés gustatives et productives pour continuer de nous démarquer de nos concurrents », précise Franck Figuet. Les variétés phares : Lagoraï et Vajolet. 

Une culture pour fidéliser la main-d’œuvre

La consommation de petits fruits en France progresse et notamment sur la framboise (+ 9,8% de croissance annuelle moyenne des achats des ménages entre 2016 et 2021 - source Kantar). « Certains producteurs de fraises envisagent la framboise durant l’été (juin-juillet-août-septembre) notamment pour fidéliser la main-d’œuvre déjà sur place », souligne le vice-président de l’AOPn Fraises Framboises de France.

C'est cela dit une culture technique qui est très gourmande en main-d'œuvre. « Si la culture de la framboise fonctionne bien, c’est quand même difficile de motiver des producteurs. C’est une culture technique et non mécanisée », rappelle-t-il.

Une filière avec des revendications

Ces derniers jours, malgré la période de plantations intense, les maraîchers se sont quand même investis sur les blocages agricoles. Parmi ses revendications précisées dans un courrier envoyé au Premier ministre le 29 janvier, l’AOPn Fraises Framboises de France mentionnait « l’exclusion des cultures sous abris de l’arrêté du 20 novembre 2021 relatif à la protection des abeilles et des autres insectes pollinisateurs et à la préservation des services de pollinisation lors de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques ».

Elle demande aussi l’abrogation du décret 2020-1601 du 16 décembre 2020 afin de réautoriser en France les insecticides anti-pucerons (Acétamipride, Flupyradifurone et Sulfoxaflor) disponibles partout ailleurs en Europe. A minima, elle souhaite la réautorisation des néonicotinoïdes pour les cultures sous abris.

Une meilleure rémunération

En effet, la plantation se réalise manuellement et la cueillette, du lundi au dimanche, s’effectue également à la main. Si, il y a quelques années, la filière était en forte concurrence avec les framboises marocaines, espagnoles ou portugaises, aujourd’hui, le consommateur mise sur la framboise française. « Notre produit reprend de l’intérêt et le client accepte de payer plus cher. Cela engendre une meilleure rémunération pour les producteurs », assure-t-il. Avec le rapprochement de l'AOPn Fraises, les framboises vont aussi bénéficier de plus de visibilité et disposeront d’un logo connu et reconnu.

L'AOPn Fraises en chiffres

  • 500 producteurs
  • 37 adhérents à l’AOPn Fraises Framboises de France
  • Plus de 29.000 tonnes de fraises produites en 2023 par les adhérents de l’AOPn Fraises de France, soit près de 50 % de la production de fraises françaises

 

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