Surtransposition, accès à l’eau, utilisation de produits phytosanitaires, mise en place et respect des clauses-miroirs… Les syndicats veulent une réelle simplification administrative pour eux ! Les annonces de Gabriel Attal, le Premier ministre, n’ont pas convaincu.
Soutien à l’emploi
La filière fruit et légume est très gourmande en main-d’œuvre. Non seulement il est difficile de la trouver, mais encore plus de la payer, car le coût de l’emploi en France est le plus d’élevé d’Europe. La filière demande :
▪ une exonération de charges sociales pour tous les contrats de travail (permanents, saisonniers, groupements d’employeurs) ;
▪ une pérennisation du dispositif d’allègement de charges sociales « Travailleurs occasionnels et demandeurs d’emploi » (TO-DE) ;
▪ l’inscription des métiers salariés de nos exploitations fruitières et maraîchères, sur la liste des métiers en tension sur l’ensemble du territoire national.
>>> Lire aussi : Le TO-DE est reconduit jusqu’en 2026
Origine visible !
Pour consommer français, il faut que ce soit bien indiqué. Les syndicats Légumes de France et la FNPF demandent « un affichage clair et lisible de l’origine des produits commercialisés sur tous les supports de vente, barquettes, emballages, cagettes, caisses ». Le pays d’origine doit être inscrit avec une police de 15 mm minimum face visible.
Distorsion
Pour une harmonisation européenne, la filière demande « l’annulation immédiate du décret “emballage” concernant l’article 77 de la loi Agec pour une mise en conformité de la France, afin de conserver des emballages garantissant la qualité et la visibilité de nos fruits et légumes comme partout ailleurs en Europe et éviter ainsi une nouvelle surtransposition », précisent-ils.
>>> Sur le sujet Emballage plastique : trois questions à Laurent Grandin, président d'Interfel
En chiffres
Légumes de France, c’est :
- 80 espèces produites ;
- 200.000 ha de production soit moins de 1 % de la surface agricole utile ;
- 200.000 équivalents temps plein ;
- 3,5 Mds d’euros de chiffre d’affaires (soit l’équivalent de 11 Airbus A380) ;
- 5,5 M de tonnes de production annuelle.
La Fédération nationale des producteurs de fruits, c’est :
- 10 espèces produites ;
- 182.473 hectares de vergers ;
- 100.000 salariés en arboriculture ;
- 3,3 Mds d’euros de chiffres d’affaires ;
- 2,5 M de tonnes de production annuelle.
>>> Retrouvez les dernières actualités sur les revendications des producteurs français :
Les producteurs français en ont assez de la concurrence déloyale des tomates marocaines
Les arboriculteurs toujours en colère, la FNPF poursuit le mouvement
Légumes de France s’indigne contre les réglementations qui pèsent sur la filière
