Savéol veut faire mieux que « zéro résidu »

Pierre-Yves Jestin (Savéol), Christophe Rousse (Solarenn) et Joseph Rousseau (Prince de Bretagne) ont annoncé le lancement d'une association commune. Photo : B.Bosi/Pixel Image
Les trois coopératives bretonnes Savéol, Prince de Bretagne et Solarenn ont décidé de se regrouper au sein d’une association « Sans pesticides, 100% nature » pour promouvoir, à compter de 2019, un label régional « sans pesticides ».
« Nous préparons un cahier des charges commun pour lancer un label régional en 2019 », a expliqué Pierre-Yves Jestin, président de Savéol, entouré de Christophe Rousse (Solarenn) et Joseph Rousseau (Prince de Bretagne), à l’occasion du Salon de l’agriculture. En attendant le lancement officiel du label, les trois coopératives continueront en 2018 à développer leurs gammes respectives de « sans pesticides ».
Chez Savéol, l’ambition est grande. La gamme « sans pesticides », lancée en 2015 prendra en 2018 une nouvelle dimension. Ce ne sont plus deux références, mais douze qui seront proposées dans cette gamme. « Nous passons d’une stratégie de niche à une stratégie d’accessibilité large », explique Savéol. En 2017, 10 à 15% des tomates Savéol étaient commercialisés sous la gamme « sans pesticides ». « L’objectif pour 2018 est d’atteindre 30 à 40% », indique Pierre-Yves Jestin. En 2017, les tomates « sans pesticides » étaient commercialisées 15 à 20% plus cher que les tomates Savéol conventionnelles : un niveau de valorisation qui devrait perdurer en 2018. « Nos 110 producteurs sont engagés dans la démarche », précise le président de la coopérative, pour insister sur le caractère unanime de la démarche.

Une promesse plus forte que « zéro résidu »

Savéol a décidé de ne pas rejoindre le collectif Nouveaux champs lancé au Fruit logistica 2018, 15 jours avant le Salon de l’agriculture. Ce collectif, emmené par Rougeline, promeut de son côté une marque collective « Zéro résidu de pesticides ». « On ne veut pas créer la confusion chez le consommateur », argumente Pierre-Yves Jestin lorsqu’on lui demande pourquoi Savéol ne prend pas part au collectif. « Le sans résidu, on le fait depuis longtemps. En 2017, 80% de notre production étaient sans résidu ». Savéol veut aller plus loin encore, car la coopérative estime que le « zéro résidu » ne répond pas parfaitement aux attentes des consommateurs, qui souhaitent plutôt du « zéro pesticide ».
Et pour promouvoir sa démarche, Savéol compte sur un plan de communication fort en 2018. La coopérative prévoit de l’affichage dans le métro parisien, des passages en télévision, de la publicité dans la presse – féminine notamment. La campagne sera articulée autour de trois axes : « Faut-il être bio pour être sain ? », « Faut-il être moche pour être naturel ? » et « Faut-il une petite production de niche pour être responsable ? »
Si c’est la tomate – qui représente la quasi-totalité des productions de Savéol – qui est le fer de lance de la démarche, la coopérative compte également travailler sur le projet « zéro pesticide » pour ses cultures de fraises.

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