Ce sujet a largement été abordé sur le site de Tomates d’Aquitaine lors de la visite, mercredi 23 août, d’André Bernard, président de la Société nationale interprofessionnelle de la tomate (Sonito), et de Victoire Cassignol, directrice générale de l’Association nationale interprofessionnelle des fruits et légumes transformés (Anifelt).
Située à Bergerac et filiale à 100 % du groupe Terres du Sud depuis juin 2019, Tomates d’Aquitaine transforme 26 000 tonnes de tomates produites par 62 producteurs.
Installer des méthaniseurs à proximité des exploitations
À cette occasion, les acteurs de la filière se sont dits pleinement investis pour tendre vers une souveraineté alimentaire plus large, tout en s’engageant vers des pratiques plus vertueuses qui répondent aux attentes de consommation actuelles. L’une des pistes envisagées par la profession serait de combiner la production agricole et énergétique en installant des méthaniseurs à proximité des zones de production.Le « digestat » qui résulte de la fermentation serait aussi valorisé localement pour fertiliser les sols et réduire les intrants de synthèse, comme a pu l’expliquer Fabien Tarascon, l’un des producteurs de tomates d’industrie pour Terres du Sud :
« L’occupation des parcelles durant 110 jours par la culture de printemps de tomate ouvre des perspectives intéressantes d’association à des cultures à vocation énergétique durant la période hivernale. Cette complémentarité des cultures s'inscrit pleinement dans une logique de gestion vertueuse des ressources. L’implantation de couverts végétaux, par exemple, permet d’optimiser des puits de captation de carbone et son stockage et de structurer les sols. Ce genre de projets territoriaux apporte un complément de revenu à l’exploitation tout en consolidant une filière de production agricole soumise à des aléas toujours plus marqués. »
