Moins de temps et d’intrants avec le mur fruitier

François Richard dirige la SCA de Launay, verger "Écoresponsable", sur la commune d’Etriché (Maine-et-Loire). Photo : O.Lévêque/Pixel Image
Confusion sexuelle, stations météo, éclaircissage mécanique, ou essais bas intrants. Bienvenus à la SCA de Launay, verger "Écoresponsable", dirigée par François Richard, sur la commune d’Etriché (Maine-et-Loire). Fondée il y a trois générations, l’exploitation produit aujourd’hui 3 000 t de pommes sur 40 ha, commercialisées au sein de l’OP Pomanjou. Parmi les variétés : la variété club HoneyCrunch® (1 500 t), Gala (800 t), Braeburn (400 t), et Granny Smith (300 t).

Particularité du verger : il est mené en mur fruitier sur sa totalité depuis les années 2000. En 2016, il a aussi intégré le réseau Déphy, devenant certainement le seul verger en mur fruitier du réseau, avance François Richard:

"Notre objectif est de diminuer les intrants. Nous menons une expérimentation sur une partie du verger, où les traitements sont divisés par deux jusqu’à la floraison, puis réduits de 25 % après floraison. L’objectif est de voir les leviers possibles pour traiter moins, et les résultats obtenus. Il faut compter 2 000 euros de produits phytosanitaires par hectare sur nos vergers, moins que la moyenne."


Pour y arriver, il y a la mise en place de la confusion sexuelle, deux stations météo reliées au système de modélisation tavelure pour intervenir quand il faut, ou encore le désherbage mécanique par le système "Herbanet" et l’éclaircissage mécanique.

Pas de taille manuelle en hiver


La conduite en mûr fruitier (3 m entre les rangs, 1 m entre chaque arbre sur la ligne) permet un gain de temps: pas de taille manuelle en hiver, uniquement une taille mécanique de remise au gabarit chaque hiver, à l’aide d’une barre de coupe verticale. Une taille d’entretien tous les 4-5 ans en hiver supprime les bois non coupés par la machine. Depuis trois ans, une taille de luminosité pratiquée manuellement sur HoneyCrunch® permet d’apporter du soleil sur les fruits pour qu’ils gagnent en couleur, tout en supprimant les rameaux oïdiés. Le gain de main-d’œuvre grâce à la conduite en mur fruitier se chiffre à 15%, lié principalement à l’arrêt de la taille d’hiver.

"Avec le mur fruitier, nous perdons un demi calibre de fruits, soit 2 à 4 mm de circonférence, mais il y a un vrai gain de temps, à la taille et à la cueillette, et la qualité organoleptique des fruits reste la même ainsi que les volumes récoltés. Cette technique permet de faire des économies, mais nécessite une vraie réflexion, car les arbres sont conduits de manière totalement différente", reconnaît le producteur.


Effet variété


Si l’orientation en mur fruitier s’est révélé être un bon choix, François Richard observe que certaines variétés se comportent mieux que d’autres, notamment les moins vigoureuses comme HoneyCrunch® ou Braeburn. Pour la Gala ou la Granny, plus  vigoureuses, le mur fruitier peut être plus problématique:

"Nous sommes encore très peu en France à produire en mur fruitier. Nous échangeons au travers du groupe national mur fruitier. Le groupe Déphy en Pays de la Loire, composé de plusieurs arboriculteurs, permet aussi de partager les expériences."


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