La filière fruits et légumes s’adapte

Les stations fruitières demandent aux clients de privilégier les commandes en plateau plutôt que les emballages en plus petits lots pour faciliter et accélérer le travail. Photo : touil/Adobe stock
Alors que l’activité économique tourne au ralenti, la filière fruits et légumes s’adapte au jour le jour pour fournir la distibution. Elle demande cependant à ses clients de privilégier les commandes plateaux, plutôt que les lots emballés.
 
« Entre le personnel resté à domicile pour garder les enfants, et les personnes qui se font arrêter par le médecin par peur du virus, l’activité est compliquée », affirment certains membres de coopératives.
Ainsi, dans ce contexte particulier, la filière fruits et légumes essaie de trouver des solutions pour ne pas perdre les stocks de fruits et légumes et alimenter la distribution dans les meilleures conditions.
« La production continue, mais le travail en station fruitière est rendu plus difficile », explique Françoise Roch, présidente de la coopérative Quercy soleil, à Moissac. Cette coopérative, qui compte environ 35 exploitations, produit chaque année environ 12 000 tonnes de fruits (pomme, prune, raisin). Les pommes stockées doivent actuellement être conditionnées pour partir à la distribution. « Nous mettons tout en œuvre pour garantir la meilleure sécurité à nos salariés », explique Françoise Roch. Ainsi, le personnel est équipé de masques et de gants, et les portes et les locaux sont désinfectés toutes les deux heures.
Le manque de personnel lié à la fermeture des écoles ou encore au maintien d’une distance minimale entre chaque personne ralentit de fait l’activité.
« Nous demandons à nos clients d’être moins regardant sur les emballages et de privilégier les plateaux plutôt que les emballages plastiques plus petits. Cela nous permet d’aller plus vite sur les chaînes d’approvisionnement », indique la présidente de Quercy soleil qui constate que « la demande explose ».
« Avec la fermeture de la RHD, les gens et leurs enfants ne mangent plus à la cantine. Ils ont donc besoin d’acheter davantage pour la consommation à domicile. Mais nous avons du stock ! » rassure-t-elle.

Bananes conventionnelles : pas de préemballage

La section banane du CSIF (importateurs français de fruits et légumes) a, de son côté, annoncé le 17 mars que les chaînes de conditionnement de bananes allaient être stoppées dès cette semaine. Par conséquent, les bananes conventionnelles ne seront plus vendues préemballées dans des sachets flowpack, mais « uniquement en vrac », explique le CSIF.
Pour les bananes biologiques, vendues en préemballées, « les entreprises de la filière feront de leur mieux pour honorer les commandes passées mais, là encore, la situation tout à fait exceptionnelle que nous vivons limitera d’autant notre capacité d’approvisionnement ».
Comme le font les coopératives françaises, « les entreprises de l’amont de la filière banane demandent aux opérateurs de l’aval de favoriser les commandes de palettes complètes afin de simplifier la logistique en mûrisserie ».

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