Les modalités d'aides se précisent pour l'arrachage temporaire et la diversification

À l’occasion de sa venue dans l’Hérault le 2 février, le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau a précisé le contour des aides qui seront octroyées à la filière viticole. Les 400 millions d’euros d’aides à l'arrachage annoncés pour le national seront versés sur deux campagnes, à partir d’octobre 2024.

Crédit photo Séverine Favre
À l’occasion de sa venue dans l’Hérault le 2 février, le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau a précisé le contour des aides qui seront octroyées à la filière viticole.

Après le temps des annonces, vient celui des premiers détails.

Sur l’aide à l’arrachage, 150 millions d’euros dégagés par l’État viendront s’ajouter aux 250 millions d’euros d’aides européennes de l’OCM vin.

Trois cas de figure possibles pour toucher ces aides

  • L’arrachage temporaire avec restructuration différée. Le viticulteur arrache des vignes et les replante plus tard (1).
    Il touchera alors 2.500 euros/ha.
  • L’arrachage pour diversification. Le viticulteur arrache des vignes et investit dans une autre production agricole.
    Il touchera un maximum de 4.000 euros/ha, « auxquels pourront s’ajouter des aides Feader complémentaires selon les projets », précise Jérôme Despey, président du conseil spécialisé vin de FranceAgriMer.
  • L’arrachage définitif des vignes sans autre projet agricole. Au cas par cas, des viticulteurs pourront bénéficier d’aides pour sortir définitivement de la viticulture.

« Pour certains, cela ne suffira pas, mais la profession a obtenu une belle avancée. Les collectivités territoriales pourraient aussi s’impliquer financièrement pour aider la filière à passer ces temps difficiles », expose Ludovic Roux, représentant de la Coopération agricole.

400 millions d'euros pour l'arrachage dès 2024

Les 400 millions d’euros d’aides annoncés pour le national seront versés sur deux campagnes, possiblement à partir d'une procédure FranceAgriMer lancée en octobre 2024.

La profession évalue à 100.000 ha les vignes qui pourraient être arrachées à court terme. Pour rappel, la France compte actuellement environ 800.000 ha de vignoble.

Un fonds d'urgence avec des règles départementales

Concernant le fonds d’urgence de 80 millions, les exploitations éligibles pourront toucher jusqu'à 20.000 euros.
Cette aide de trésorerie, dont les conditions d’accès seront propres à chaque département, sera conditionnée aux niveaux de perte de récolte ou de chiffre d’affaires en 2023.

(1) La profession viticole demande au Gouvernement un délai avant replantation de 8 ans. 

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