En fonction de l'intensité de la réduction de ses émissions de gaz à effet de serre, la filière vin pourrait générer un chiffre d'affaires compris entre 33 et 91 M€ par an, grâce à la vente de crédits carbone. Telle est la conclusion d'une étude réalisée par AND international et Carbone 4 pour FranceAgriMer.
Pour atteindre une telle fourchette, l'étude a étudié deux scénarios de réduction des émissions, avec une hypothèse "réaliste"1 et une hypothèse "maximale". Actuellement, les émissions de la filière sont estimées à 4,2 Mteq CO2. Avec l'hypothèse réaliste, la réduction serait de 0,9 Mt eq CO2, pour 3,6 Mt dans l'hypothèse maximale.
Avec un crédit carbone vendu à 50 €/t, dont 35 €/t reviendrait aux vignerons et aux négoces une fois les coûts de gestion déduits, cela correspond à un chiffre d'affaires de 33 à 91 M€, soit quelques centaines à quelques milliers d'euros par entreprise.
Le marché volontaire des crédits carbone est en croissance. En France, il est passé de 11 Mt à 300 Mt entre 2020 et 2021.
(1) 27 % des surfaces viticoles fertilisées avec des engrais organiques, 83 % des interrangs enherbés, augmentation de 20 % du linéaire de haies, utilisation de 30 % de contenant alternatifs à la bouteille en verre, export en vrac à hauteur de 20 % en Europe et 10 % dans les pays tiers.
