Maïsadour dresse un bilan positif pour sa filière asperge cette année. Elle recrute d’ores et déjà de nouveaux producteurs pour développer cette production landaise « à haute valeur ajoutée ».
« L’asperge est devenue pour nous une seconde source de revenu. Je suis aujourd’hui installé sur 7 hectares d’asperges dont la moitié en blanches et l’autre moitié en vertes », détaille Arthur Zamanski, producteur d’asperges à Solferino, dans les Landes : il est l’un des trente producteurs qui cultivent l’asperge aux côtés de Maïsadour.
Aujourd’hui, ce groupe coopératif agricole, devenu deuxième producteur d’asperges dans les Landes, dresse le bilan de la récolte d’asperges, blanches et vertes. Elles sont uniquement produites sous la certification IGP Asperge des sables des Landes, ou Global Gap.
L’asperge blanche en quasi totalité
Les volumes récoltés par les adhérents dépassent les objectifs fixés avec 1540 tonnes récoltées, soit 60 tonnes de plus que l’an passé. Cette culture s’étend sur 300 hectares, dont plus de 97 % en asperges blanches.
Avec un démarrage plus timide et tardif par rapport aux années précédentes, la récolte débutée fin février s’achève avec les dernières asperges arrivées en station début juin. « Le niveau de production est resté élevé et régulier tout au long du mois d’avril avec un léger pic de production juste avant Pâques. Malgré les prévisions de baisse, la dynamique s'est renforcée en mai, permettant de rattraper le retard de début de campagne », précise Lucie Gemain, responsable agronomique légumes frais et nouvelles cultures chez Maïsadour.
À noter cette saison : des calibres d’asperges légèrement plus fins, conséquence de la sécheresse de l’été 2022. Cette particularité a engendré une saveur sucrée plus prononcée qu’habituellement.
Les asperges des producteurs Maïsadour ont été distribuées en GMS et en magasins spécialisés sous la marque Priméale, dans le magasin de Herm (40) et sur commande au sein des onze boutiques En direct de nos producteurs.
La prochaine saison de production se prépare maintenant.
« Grâce à la précocité du bassin sud-ouest, les deux tiers de la production ont été vendus fin avril, alors que d'autres régions n'avaient pas encore atteint ce stade », précise Lucie Gemain.
Les producteurs sont d’ores et déjà à l’œuvre pour préparer la prochaine saison. « La période actuelle est déterminante. Les sucres accumulés dans les racines cet été permettront le développement des jeunes pousses au printemps prochain », explique-t-elle.
L’asperge, une production « rentable » et à forte « valeur ajoutée »
En quinze ans, les volumes traités par Maïsadour ont été multipliés par quatre. Pour la coopérative, « l’asperge est une filière attractive pour le territoire ».
Elle compte une trentaine de producteurs, dont 10 jeunes agriculteurs, et plus de 300 ramasseurs saisonniers. En moyenne, il faut compter un ramasseur par hectare de production.
« Nous nous attachons à faire grandir cette filière locale de manière durable en développant de nouveaux hectares en asperges blanches et vertes et en recrutant de nouveaux producteurs », détaille Lucie Gemain, qui cite les avantages de cette culture : une production qui s’adapte parfaitement aux spécificités du territoire (sols sableux, proximité de l’océan, climat doux…), un produit d’exception et recherché, une activité rentable...
Dès aujourd’hui, la coopérative appelle ses adhérents et futurs adhérents à la rejoindre : Vega Maïsadour, activité végétale du groupe, propose un accompagnement à l’agriculteur de l’amont à l’aval, du choix des variétés, en passant par les conseils pour la récolte jusqu’à la collecte.
« Cette culture technique valorise le travail avec des marges sur coûts directs pouvant varier de 5 000 à 10 000 €/ha pour des chiffres d’affaires 15 000 à 30 000 €/ha. Une diversification d’activité à forte valeur ajoutée qui assure un revenu régulier aux agriculteurs du Sud-Ouest », conclut-elle.
