La consommation du « bio » est en recul ces dernières années. Plusieurs causes peuvent l’expliquer. Un prix plus élevé dans un contexte de baisse du pouvoir d’achat. Des labels multipliés, au point d’en perdre parfois l’acheteur. Entre les deux, se pose la question de l’authenticité… Certains consommateurs font part de leur scepticisme. Avec son projet Tofoo (True Organic Food), la société Eurofins analytics espère lever ces doutes qui nuisent à la filière bio.
Pour l’instant, la firme française a développé une solution adaptée à l’analyse de certains produits. Le travail initial porte sur le lait UHT et la tomate. Eurofins engage sa réputation sur une méthode qu’elle certifie fiable.
Un système d’analyse prometteur
Les aliments sont ensuite testés avec deux procédés complémentaires, la RMN et l’IRMS. Pour vulgariser, la première approche analyse la composition totale et les métabolites les plus représentés dans l’échantillon. L’IRMS consiste plutôt à identifier l’origine des molécules par une détermination des isotopes.
Le succès de l’analyse vient aussi du fait qu’elle est non ciblée, c’est-à-dire qu’elle ne se base pas sur la recherche de telle ou telle substance ou molécule.
Les résultats obtenus permettent de créer des statistiques fines. D’après Eurofins, « elle permet de révéler des caractéristiques intrinsèques liées aux pratiques culturales spécifiques de la filière bio ».
Le projet collaboratif ToFoo, financé à hauteur de 17,3 M€, et soutenu par l’État, se poursuit actuellement. Des tests sont en cours sur d’autres types d’aliments. La société espère présenter de nouveaux résultats en fin d’année et parvenir, à terme, à apporter un réel soutien à la filière de l’agriculture biologique en France, pour contribuer à promouvoir une alimentation sûre, saine et responsable.
