Maïsadour enregistre un chiffre d'affaires d'1,4 milliard d'euros

De gauche à droite, Éric Humblot, Pierre Flye Sainte M Jean Louis Zwick, Daniel Peyraube, Christophe Bonno, Christelle Forzy, Vincent Robin. Crédit: Maïsadour

Au-delà d'annoncer des résultats en hausse par rapport à l'exercice précédent, le groupe coopératif a présenté sa feuille de route pour "tendre vers la neutralité carbone" à horizon 2045, à l'occasion de son assemblée générale annuelle.

Tout n'a pas été facile cette année. Entre l'épidémie d'influenza aviaire, qui lui a coûté 20 millions d'euros, et la sécheresse, qui a amputé de 25 % la collecte de maïs, Maïsadour, ses quelque 4.300 salariés et ses plus de 5.000 agriculteurs adhérents ont eu fort à faire. Pourtant, le groupe coopératif a réussi à dégager un chiffre d'affaires d'1,475 milliard d'euros, en hausse de 35% par rapport à l'exercice précédent.

"Nous avons su nous adapter pour conserver nos marchés, faire preuve d'agilité sur les coûts de production, gérer la crise d'influenza aviaire et maintenir les niveaux de production", a résumé Daniel Peyraube, président de Maïsadour, lors de la conférence de presse qui a précédé l'assemblée générale annuelle, le 7 décembre.

Catastrophe écologique

Pas question d'en rester là. Face à ce que Christophe Bonno, directeur général du groupe, appelle "la catastrophe écologique", Maïsadour veut transformer ce défi en opportunité, pour mieux être au service de la planète, des consommateurs et des territoires. Déjà, la coopérative a effectué son premier bilan carbone (scopes 1, 2 et 3), ce qui lui permettra de déterminer sa trajectoire bas carbone, en ligne avec la stratégie développée par le Gouvernement. Et comme elle veut évidemment embarquer ses adhérents, elle a noué un partenariat avec une start-up, MyEasyCarbon, qui propose un diagnostic carbone simplifié pour les agriculteurs. "300 de ces bilans ont déjà été effectués et nous en visons 500 au 1er janvier 2024", a noté Jean-Louis Zwick, directeur du pôle agricole de Maïsadour.

Ambition 2030

Pour atteindre ses objectifs en matière de décarbonation, la coopérative a dévoilé sa nouvelle feuille de route, baptisée "Ambition 2030". Le but étant "de tendre vers la neutralité carbone à l'horizon 2045", Maïsadour lance deux phases de réduction d'émissions de CO2: d'abord -25% en 2030 (par rapport à 2021), puis -58% en 2045.

Les principaux leviers de réduction carbone, explorés ou déjà mis partiellement en œuvre, sont:

  • 50% de part d'électricité achetée d'origine renouvelable d'ici 2025;

  • 100.000 ha en agriculture régénératrice pour le pôle productions végétales d'ici 2025;

  • 100% des sols couverts en période hivernale à horizon 2030 (couverts végétaux);

  • 100% des parcours d'élevage en agroforesterie en 2026.

Panneaux photovoltaïques et engrais décarbonés

Concrètement, cela veut dire aussi bien que les sites, les usines du groupe et les bâtiments d'élevage seront dotés de panneaux photovoltaïques, et que, dans le cadre d'une démarche visant à dynamiser l'agriculture régénératrice, les engrais azotés seront réduits de 30% et remplacés par des produits décarbonés (sous forme de semis adaptés, de mise en place de couverts végétaux à base de légumineuses, d'optimisation des effluents d'élevage pour les sols...). De quoi, également, œuvrer au maintien de la biodiversité, puisque "nous voulons que des arbres soient plantés sur 100% de nos sites d'élevage, ce qui favorise aussi le bien-être animal», a relevé Christelle Forzy, directrice RSE et développement durable pour le groupe coopératif, précisant par ailleurs que Maïsadour est labellisé RSE niveau confirmé depuis 2022.

Des ambitions qui passent par des innovations

Ainsi, en ce qui concerne le bien-être animal, et pour répondre aux demandes de l'Union européenne et des consommateurs, Maïsadour a posé, en septembre dernier, la première pierre des travaux d'agrandissement du site d'Aignan (Gers), pour accueillir les robots qui analyseront les œufs, dans le cadre du sexage in ovo, dès février 2024. Grâce à cette technologie, le sexe de l'animal peut être identifié dans l'œuf pour faire naître uniquement les mâles qui seront commercialisés. Le groupe prévoit une mise en service opérationnelle pour juillet 2024, avec un investissement de 4 millions d'euros.

Par ailleurs, en écho à la politique gouvernementale de souveraineté alimentaire, il met en place une filière soja 100% locale, contribuant ainsi à diminuer les importations de soja déforestant d'Amérique du Sud. Les tourteaux obtenus dans son usine Graines d'Alliance sont incorporés à la nutrition animale, pour couvrir la totalité des besoins des éleveurs de Fermiers du Sud-Ouest.

Enfin, le groupe coopératif aborde les fêtes de fin d'année avec sérénité. Le lancement de la vaccination contre l'influenza aviaire devrait protéger les volailles, et les résultats sont déjà au rendez-vous. Éric Humblot, directeur général du pôle gastronomie de Maïsadour (MVVH) s'est ainsi félicité des 18% de parts de marché pour le festif de Delpeyrat.

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