D’après les résultats d’une étude publiée dans la revue Plant Physiology, des chercheurs de l'Institut de biologie moléculaire et cellulaire des végétaux (CSIC- université de Valencia - Espagne) et de l'Unité de recherche en génomique végétale de l’université d’Evry ont découvert une nouvelle piste pour augmenter la longévité des semences végétales.
Ces chercheurs ont mis en évidence que la surexpression du gène ATHB25, codant pour une protéine de régulation de l’expression d’autres gènes, entraîne une augmentation de la production de gibbérelline. Cette hormone, qui favorise la croissance des plantes, a également un effet sur le renforcement du tégument de la graine, empêchant ainsi l’entrée d’oxygène et donc la détérioration de la graine. Les essais, effectués sur la plante modèle Arabidopsis thaliana, ont montré qu’après avoir été conservées pendant 30 mois dans un environnement humide et à température ambiante, 90 % des semences surexprimant le gène ATHB25 ont germé, contre seulement 20 % des semences témoins. Les chercheurs ont annoncé qu’ils travaillaient actuellement à l’amélioration de la longévité de semences de tomate ou encore de blé.
Selon Eduardo Bueso, l'un des chercheurs de l'équipe, cette découverte peut être particulièrement intéressante pour le maintien de la biodiversité.
« Pour assurer la conservation des espèces végétales, des banques de gènes ont été créées mais elles doivent néanmoins périodiquement renouveler leurs stocks. L’introduction du gène ATHB25 dans le génome permettrait d’allonger les délais de stockage. »
Dans le cas des agriculteurs, l'utilisation de semences ainsi modifiées leur permettrait d'utiliser davantage des semences de ferme et de réduire ainsi les coûts liés aux rachats de semences.
