Les CEE, levier financier au service des travaux d’économies d’énergie

Les producteurs en serres maraîchères peuvent obtenir des financements pour l’installation d’équipements améliorant la performance énergétique.  D.Bodiou/Pixel6TM
Créé en 2006 dans le cadre de la loi POPE (loi de programmation fixant les orientations de la politique énergétique), le dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE) repose sur une obligation, pour les fournisseurs d’énergie (TotalEnergies, EDF..) de favoriser les économies d’énergie auprès de leurs clients. Ces fournisseurs, nommés « les obligés », ont l’obligation de réaliser des économies d’énergie dans une période donnée. Les producteurs de légumes peuvent ainsi obtenir des financements pour l’installation d’équipements reconnus pour améliorer la performance énergétique.

Le principe de fonctionnement du dispositif ? L’État, par le Pôle National des Certificats d’Économies d’Énergie (PNCEE), définit les équipements et travaux éligibles aux CEE et délivre les certificats CEE aux obligés. Le fournisseur d’énergie, qui entretient un rôle moteur actif dans la réalisation des travaux éligibles aux CEE, dépose le dossier de demande de CEE auprès de l’État, incite à réaliser les travaux et verse une aide financière au bénéficiaire des travaux d’économie d’énergie.

« Les certificats CEE sont délivrés à l’utilisateur sous forme de kWh Cumac d’énergie finale économisée (l’abréviation Cumac provient de la contraction de « cumulé » et « actualisés »), contre l’installation d’un équipement éligible. Il s’agit de biens meubles négociables subissant la loi de l’offre et de la demande, valorisables financièrement sur le marché », explique Alice Richard, chargée de mission environnement-énergie à Légumes de France.

Le dispositif fonctionne par périodes successives de trois/quatre ans qui permettent sa montée en puissance. La 4e période (2018-2021) vise un objectif de 2 133 TWh cumac d’économies d’énergie.

« La fin de cette 4e période s’accompagne d’une diminution du taux. Plus les obligés se rapprochent de leur obligation, plus le taux chute », précise Omar Hassen, ingénieur d’affaires CEE chez GreenFlex.

 
Des fiches d’opérations standardisées d’économies d’énergie

Les opérations d’économies d’énergie sont standardisées dans des fiches CEE, documents officiels qui mentionnent, pour chaque équipement, le secteur d’application, la dénomination, les conditions pour la délivrance du certificat, la durée de vie conventionnelle, ainsi que le montant unitaire du certificat en kWh cumac. « Ce montant est calculé au sein de groupes de travail, avec l’aide des obligés et les professionnels du secteur. » Des fiches standardisées et spécifiques aux équipements pour serres ont ainsi été établies par l’ATEE1, le CTIFL, Légumes de France et l’ADEME 2. Elles sont consultables par exemple sur le site du ministère de l’Écologie. 
Pour les serristes et maraîchers, un grand nombre d’équipements est éligible aux CEE : récupération de chaleur sur groupe froid, dispositif de stockage d’eau chaude de type « Open Buffer », module d’intégration de température installé sur un ordinateur climatique, double écran thermique (horizontal), double tube de chauffage pour serre, déshumidificateur thermodynamique pour serre, dispositif de stockage d’eau chaude, écrans thermiques latéraux, pompe à chaleur de type air/eau ou eau/eau…

« Trois nouvelles fiches standardisées paraîtront au cours de l’été 2021 et concerneront l’isolation des parois des serres, la couverture performante de serres, ainsi que le stockage d’eau dans les serres bioclimatiques », précise Omar Hassen.  

Le montage du dossier CEE : suivre des étapes

Le montage d’un dossier CEE pour obtenir les primes est une démarche administrative précise, qui implique le respect d’une procédure rigoureuse.

« Elle débute par l’établissement d’un devis par un professionnel et la vérification de l’éligibilité des travaux au dispositif des CEE, étape qui permet d’estimer le volume des CEE potentiellement généré et le montant de la prime CEE. Vient ensuite l’étape de la signature de la convention de valorisation, qui doit impérativement intervenir avant la commande des travaux », indique Alice Richard.

Une fois les travaux achevés, une attestation sur l’honneur est signée par le bénéficiaire et le professionnel, puis l’obligé dépose le dossier auprès de l’État pour validation. Le dépôt des dossiers au PNCEE doit intervenir dans les douze mois suivant la fin des travaux.

Pour tout renseignement ou si vous souhaitez bénéficier des accords Légumes de France, contactez : j.texier@legumesdefrance.fr – 01.53.83.48.08

1) Association technique énergie environnement
2) Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie

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