GlobalGAP renforce le dialogue fournisseurs-distributeurs

GlobalGAP est davantage qu’un référentiel pour les produits de  l’agriculture et de la pêche. Il contribue à une vision mondiale via ses  groupes de travail, dont l’un consacré à la protection des cultures.

Guy Callebaut, arboriculteur fruitier belge, est  le 1er président issu de  la production depuis la création de GlobalGAP,  réseau mondial d’assurance qualité agricole. Si, grâce aux « bonnes pratiques agricoles » (GAP en anglais) et de sécurité alimentaire, les producteurs certifiés ont un meilleur accès au marché, les distorsions de concurrence subsistent. Un arboriculteur avec des parcelles en continu sur la Belgique et les Pays-Bas sera soumis à deux  réglementations différentes.

Les consommateurs, aux préoccupations en général dictées par des groupes de pression, deviennent acteurs via un comité dit des parties prenantes (CPP) de GlobalGAP. Les groupes de travail techniques nationaux (GTTN) font participer les adhérents sur l’adaptation des normes aux situations locales, dans l’esprit penser globalement et agir localement. Un groupe « protection des cultures » discute sur la rédaction de normes réalistes et prend part à la table ronde européenne sur la chaine alimentaire rassemblant 10 organisations (Freshfel, CopaCogeca, firmes phytos…). Un module GRASP renvoie au pilier social de la durabilité, un atout pour les fournisseurs européens.

"La demande des GMS n'est pas réaliste"

Un producteur GlobalGAP doit respecter les 3 piliers de la durabilité avec un  contrôle unique. Il existe un statut P4 de Producteur Préféré. Des modules additionnels réfèrent aux demandes des  distributeurs sur des critères concurrentiels (goût, forme…), parfois farfelus, et des taux de résidus inférieurs aux LMR. « Comme producteurs nous devons dire aux GMS que leur demande n’est pas réaliste. Les Italiens ne l'ont-ils pas fait vis-à-vis des acheteurs anglais de pommes ? » De toute manière, leur souci est bien de remplir les rayons, et encore avec les produits souhaités par les consommateurs, donc moins de fruits d’importation.  

La  version 5 du référentiel GlobalGAP, en cours de préparation, prévoit le renforcement de la maîtrise des risques microbiologiques dans une démarche proactive. Comme de coutume un benchmark (équivalence) sera réalisé avec les référentiels existants. C’est leur multiplicité  justement et la fierté sur les labels nationaux qui freinent la réalisation d ‘audits uniques pour les BPA. 

Durant la conférence du Sival 2014, Guy Callebaut est intervenu de concert avec Philippe Binard, secrétaire général de Freshfel. Ce dernier démontrait que l’harmonisation européenne ne résout pas tout.

                                                                                  Linda Kaluzny-Pinon

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