Les primeurs vent debout contre l'amont

"Nous voulons que l'offre de fruits et légumes s'adapte davantage à la demande des consommateurs ! C'est aux producteurs de s'adapter, et non l'inverse !", s'est exclamée Christel Teyssèdre, présidente de l'UNFD, en clôture du congrès organisé cette année à Deauville, les 4 et 5 octobre derniers. Il est vrai que la présidente des détaillants n'y est pas allée de main morte à l'égard de l'amont, interpellant notamment la secrétaire d'Etat Martine Pinville en ce qui concerne certaines dérives de la vente directe : La présidente de l'UNFD a par ailleurs réaffirmé son engagement en faveur d'une présidence aval du CTIFL, alors même que Jacques Rouchaussé, producteur de légumes, venait d'être élu.

Métiers de bouche : tous ensemble !

À retenir, cette année, la volonté réaffirmée et partagée par les différents métiers de bouche de travailler ensemble et de développer des synergies. Objectif ? Tout faire pour que le consommateur reste en centre-ville. À cet effet, les primeurs avaient invité un fromager et un boucher à partager leur expérience lors d'une table ronde sur l'innovation et le dynamisme commercial.

La formation reste au coeur des débats... et des combats. "Les jeunes doivent se former à nos professions. Nous ne lâcherons pas tant qu'un CAP Primeur ou un bac pro commerce option fruits et légumes ne sera pas mis en place par le gouvernement." Ces diplômes sont également la garantie d'un niveau de rémunération minimum associé à des avantages sociaux.

Christel Teyssèdre a par ailleurs tenu à souligner la démarche de Jean-Jacques Bolzan, président de la Fédération des marchés de gros de France depuis septembre 2014 et président du MIN de Toulouse, qui propose des plans de formation de 3 jours, dispensé sur le MIN de Toulouse, à tout nouveau primeur s'installant sur la zone de chalandise.