Devant l’ampleur des problèmes créés par le virus rugueux brun, l’ensemble de la filière tomate s’organise. Bien conscients qu’il y aura un avant et un après ToBRFV, Sakata et les principaux acteurs de la génétique végétale sont mobilisés.
Plusieurs spécialistes tiennent en partie leur réponse. On peut citer le groupe néerlandais Rijk Zwaan, qui annonce onze variétés résistantes, cinq pour le semencier marocain Syngenta, cinq récemment chez BASF dont la toute dernière « Ronvine » , présentée le mois dernier.
Quatre variétés F1 résistantes chez Sakata
Sakata annonce à son tour l'arrivée de quatre variétés de tomates F1 résistantes. Baptisées Chocostar, Lemonstar, Royalstar et Luciestar, ces tomates de première génération offrent une résistance jugée comme intermédiaire face au virus dévastateur.
Un détail qui a son importance comme l’explique Jorge Aguilar, responsable Europe-Afrique-Moyen Orient du groupe de culture tomate chez Sakata.
« D’après les critères de l’International Seed Federation, qui s’est attachée à décrire les réactions des végétaux aux nuisibles, nous considérons que, la plupart du temps, la résistance au ToBRFV revendiquée est de niveau intermédiaire. »
Un compromis nécessaire entre résistance élevée et rendement optimal
La firme japonaise, comme ses concurrents, est confrontée au problème de rendement. Ian Blokpoel, responsable du groupe de production de tomates au sein de Sakata Seed, précise :
« Tout au long des essais menés sur les produits résistant au ToBRFV, nous avons observé que plusieurs variétés possédant une résistance élevée présentent aussi des inconvénients de taille, un rendement inférieur, ainsi qu’une perte de qualité et d’adaptabilité. »
Les travaux de recherche se heurtent à cette situation délicate. La recette pour obtenir une tomate très résistante au virus semble désormais connue. Mais les efforts se tournent désormais vers la résolution de cette équation, et la promesse de rassurer toute une filière.
