Les enjeux 2020 pour la filière fruits et légumes

Charlie Gauthier (FNPF), Robert Verger (FNSEA), Bruno Vila (Légumes de France), Cyril Pogu (Légumes de France) et Philippe Retière (Maraîchers Nantais) ont présenté au Sival les combats qu'ils mèneront en 2020. Photo : B.Bosi/Media&Agriculture
À l’occasion de l’inauguration du Sival le 14 janvier à Angers, la FNSEA a tenu une conférence de presse pour présenter les grands enjeux de l’année 2020 pour le monde agricole, et pour la filière fruits et légumes en particulier.
 
Robert Verger, membre du conseil d’administration de la FNSEA, a d’abord fait part de la problématique liée aux ZNT (zones de non-traitement). Selon lui, le décret publié fin 2019 sur le sujet propose des « distances complètement farfelues » et, « envenime les relations entre agriculteurs et riverains » au lieu de les apaiser. La nouvelle réglementation sur les ZNT oublie par ailleurs de régler de nouveaux problèmes qu’elle vient créer : qui devra entretenir les friches non cultivées ? Qui paiera pour ces friches en cas de fermage ? Qui paiera les impôts fonciers sur ces zones si elles ne sont plus exploitables ?

La fin annoncée du TO-DE

Autre enjeu abordé : celui du coût de la main-d’œuvre. Le dispositif mis en place pour compenser la suppression du TO-DE devrait prendre fin au 1er janvier 2021. Dans des filières telles que le maraîchage ou l’arboriculture, pour lesquelles la main-d’œuvre représente le 1er poste de dépense, l’augmentation des charges pour la main-d’œuvre saisonnière constituerait un nouveau coup dur. D’autant plus que la France est déjà peu compétitive face à ses concurrents européens. Il reste donc un an à la FNSEA pour convaincre les pouvoirs publics de pérenniser le dispositif d’allègement des charges.

Fin des emballages plastiques

Aux problèmes déjà rencontrés par la filière fruits et légumes, un nouveau devrait se rajouter en 2021 : la fin de l’utilisation des plastiques d’emballage pour les barquettes de fruits et légumes de moins d’1,5 kg. « Il n’existe pas encore de solution de substitution pour tous les produits », rappelle Bruno Vila, secrétaire général de Légumes de France. Pour la FNSEA, une échéance à 2025 semblerait plus pertinente. De quoi laisser le temps de trouver des matériaux d’emballage alternatifs, d’adapter les stations de conditionnement ou encore d’organiser la gestion du recyclage de ces nouveaux matériaux.

Pas de produits bio sous serre chauffée en hiver

Enfin, les producteurs de légumes seront particulièrement vigilants en cette première année d’interdiction de commercialisation, avant le 1er mai, de légumes français biologiques issus de serres chauffées. « Pour justifier cette interdiction, on nous a expliqué que l’hiver n’est pas la saison de ces produits, comme les tomates, indique Bruno Vila. Or, on constate déjà la présence, dans la distribution, de légumes bio produits sous serres chauffées à l’étranger. Nous serons très vigilants sur le sujet ! »

À ces sujets déjà solides, les agriculteurs devront rajouter ceux liés à l’interdiction des produits phytosanitaires, à la francisation de produits étrangers (notamment en fruits) ou encore à la réforme des retraites. L’année ne devrait pas être de tout repos…

Vie de filière

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15