Après une matinée dédiée aux divers outils de gestion des risques climatiques et à la réforme sur l’assurance multirisques climatiques, l’après-midi a débuté par les moments forts de l’année 2023 au sein de la filière fruit.
Plan de souveraineté alimentaire
2023 devait être une année charnière. Parmi les moments forts de l’année : le déploiement du plan de souveraineté fruits et légumes. Si 200 millions d’euros sont sur la table, concrètement, rien ne semble avancer. « Nous sommes déçus », assure Françoise Roch, présidente de la Fédération nationale des producteurs de fruits, lors de son discours d’ouverture du congrès.
Le plan comprend 4 axes :
- protection des cultures ;
- compétitivité et investissement ;
- recherche et développement ;
- dynamisation de la consommation.
« Finalement, très peu de choses se sont concrétisées en 2023. Le plan de souveraineté, nous y croyons, nous voulons plus de visibilité pour les producteurs, dans la consommation, dans les ventes », poursuit-elle.
Elle déplore notamment que l'absence des filets paragrêle ou insect-proof dans les différents guichets. Pour la présidente de la FNPF, il faut « redonner des moyens de production aux arboriculteurs et surtout donner du prix. »
« L’abricot n’est pas assez valorisé, on va au-delà de nos coûts de production », intervient un producteur de fruits à noyau.
La visibilité, les producteurs de cerise l’espèrent avec le plan Cerise. Intégré au plan Parsada en vague 1, il a pour objectif de trouver des solutions contre la Drosophila suzukii, véritable fléau pour la filière.
Autre sujet préoccupant, la loi Agec. Les producteurs de fruits sont en attente de réponse sur le dernier décret qui a été jugé illégal par la commission européenne.
Les ministres de l'Agriculture présents
Des sujets préoccupants qui seront aussi abordés en fin d’après-midi. Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, et Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée, seront présents à Perpignan. Les arboriculteurs en profiteront pour obtenir des réponses à leurs interrogations.
En attendant leur arrivée, une table ronde autour de la gestion de l'eau a été organisée. La région hôte du congrès est particulièrement touchée par la sécheresse. David Massot, arboriculteur, a expliqué l'état d'esprit dans la région. « Nous sommes dans une situation alarmante, nous parlons d'arrachage de vergers à cause de ce manque d'eau récurrent. Mais il y a des solutions, il faut y croire. »
Le congrès se poursuivra également demain avec une table ronde autour du plan de souveraineté alimentaire.
