Les comités régionaux d’Interfel sont nés d’une longue réflexion des dirigeants successifs d’Interfel. Et puis, cela a fait sens, lors de la mise en place de la nouvelle régionalisation en France (loi Notre, en août 2015).
« Avec de nouvelles compétences données aux régions, ainsi que les obligations découlant des États généraux de l’alimentation (Egalim, octobre 2018), Interfel s’est lancé », explique Emmanuel Demange, directeur des territoires chez Interfel.
Une place privilégiée sur le territoire
Un des objectifs des comités est de pouvoir faire le relai entre l’interprofession à Paris et les producteurs. « Les comités sont connus et reconnus et ils ont leur place sur le territoire. Ce sont des interlocuteurs privilégiés et ils sont invités à des réunions institutionnelles avec la Draaf par exemple », précise-t-il.
À l’échelle territoriale, il y a plus de liens entre les comités régionaux de l’interprofession et les producteurs qu’au national. « Ils sont plus dans l’action, ils participent aux événements locaux, aux Salons. Ils valorisent les productions de leur région », poursuit-il.
Quelles missions pour les comités régionaux
- Représenter et défendre les intérêts de la filière fruits et légumes frais impliquant l’ensemble des acteurs de l’interprofession.
- Construire le lien nécessaire et adéquat entre ses membres pour mieux répondre aux attentes des consommateurs.
- Mener des actions sur les territoires de promotion de la filière des fruits et légumes frais, de ses composantes auprès des pouvoirs publics territoriaux et des citoyens.
- Défendre et promouvoir des actions interprofessionnelles du secteur des fruits et légumes frais de l’amont à l’aval de la filière.
- Relayer en région les actions nationales inscrites dans la stratégie d’Interfel.
- Valoriser et faire la promotion générique des démarches collectives de qualité.
Dans le cadre du travail sur le plan de souveraineté fruits et légumes, une représentation de l’interprofessionnelle est nécessaire. « Souvent, l’amont est invité et l’aval moins, alors que c’est un sujet transversal », assure-t-il, se rassurant de voir que les comités, aujourd’hui, sont invités et participent. Les comités Interfel sont apparus dans un paysage où il y avait déjà d’autres représentations d’interprofessions régionales.
Un 7e comité en 2024
Un 7e comité régional devrait être lancé en Occitanie d'ici la fin de l'année. Si tous les indicateurs sont au vert, c'est le volet administratif qui définira la date de lancement.
« En Occitanie, il y a eu beaucoup de discussions et, finalement, le comité régional va voir le jour. En avoir un 7e en cinq ans, cela démontre le besoin au niveau local. Ce sont les régions, elles-mêmes, qui choisissent ou non de former un comité régional. Le comité a ensuite une feuille de route à suivre avec des objectifs qui tiennent compte de la réalité territoriale », ajoute-t-il.
En effet, si Interfel subventionne pour partie le comité, ce dernier est autonome. Tous les trois ans, les comités doivent rédiger une feuille de route à suivre. Un délégué régional mis à disposition par Interfel œuvre dans chacun des comités.
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