Baisse de la production européenne de poires en 2021

En France, la plantation de nouvelles variétés de poires, comme ici Fred®, crée du dynamisme sur le marché français demandeur avant tout de l’origine nationale. Photo : C.Even/Pixel6TM

Pour cette nouvelle campagne 2021, la production de poires en Europe devrait baisser significativement par rapport à 2020, selon Interpera. Le congrès international de la poire, organisé notamment par l’Areflh, s’est tenu le 29 juin dernier en ligne. Il a rassemblé 20 intervenants issus des six principaux pays producteurs en Europe : Italie, France, Belgique, Pays-Bas, Espagne et Portugal.

« En Europe, la production 2021 est moindre par rapport à celle que nous attendions. Il y a eu une hausse des chutes physiologiques en juin. Le Portugal a en revanche su se remettre des premières gelées », a résumé Manel Simon d’Afrucat (Espagne) qui animait la première table ronde d’Interpera.

-50 % de production en France

En effet, seul le Portugal prévoit une récolte en hausse de plus de 50 % par rapport à 2020, où les volumes ont atteint 135 000 tonnes.

Au contraire, en France, la récolte pourrait chuter de 50 % par rapport à une campagne 2020 « satisfaisante », à 130 000 tonnes de poires. D’après Vincent Guérin de l’ANPP, les gelées d’avril ont surtout affecté le sud-est de l’Hexagone et les variétés Guyot et Williams qui étaient à un stade sensible.

« Pour les variétés d’automne et d’hiver, la baisse devrait être un peu moins importante que sur les poires d’été », estime-t-il.

La Belgique, qui a récolté 393 000 t de poires en 2020, s’attend aussi à un net recul, d’environ 30 %, de sa production. En Espagne, les experts tablent sur une diminution de 5 %. Sa production était de 307 000 t en 2020.

S’agissant de l’Italie (640 000 t en 2020) et des Pays-Bas (400 000 t), aucune estimation n’est donnée mais des baisses de leurs potentiels de production sont entrevues.

Répondre à la demande française

Dans ce contexte de faible récolte européenne, Elisa Macchi de CSO (Italie), qui animait la table ronde sur les importations et les exportations de poires, estime que la gestion des flux sera très importante cette année.

En France, les exportations – déjà faibles habituellement – devraient être davantage réduites en 2021-2022 selon David Socheleau du groupe français La Blottière.

« L’objectif premier est de combler la demande en France. […] Pour la saison qui vient, tout va s’écouler en France », anticipe-t-il.

Rajeunir la cible

S’agissant enfin de la consommation de poires en Europe, Philippe Binard de Freshfel Europe qui animait la dernière table ronde, a expliqué que, de manière générale, les pays producteurs ont réussi à tirer profit de la crise sanitaire avec une demande en hausse.

En France, Sandrine Gaborieau de l’ANPP note, quant à elle, une embellie depuis 2019 :

« Nous regagnons des acheteurs, et c’est encore plus vrai avec la Covid-19 car la poire se consomme surtout à domicile. »

Si pendant la crise, « la poire a trouvé sa place dans les foyers français », elle a rappelé que le principal défi de la filière est de rajeunir sa cible, sachant que plus de la moitié des consommateurs français a aujourd’hui plus de 60 ans.

La prochaine édition d’Interpera devrait se dérouler en 2022 en présentiel à Rotterdam, aux Pays-Bas.

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