Une nouvelle gamme de fruits rouges chez les maraîchers Prince de Bretagne ? Voici l’ambition soutenue ce printemps 2024. Depuis 2020, un groupe de producteurs travaille en effet avec la station expérimentale du Caté à l’introduction de la framboise et de la myrtille au catalogue Prince de Bretagne.
« Nous avons développé ces produits à la suite de la demande d'un client spécialisé en fruits rouges avec qui Prince de Bretagne travaillait déjà en fraises. Il achetait déjà des myrtilles et framboises françaises mais souhaitait un sourcing breton. Intéressés dès le début du projet, nous avons décidé de nous adapter pour répondre à la demande de ce distributeur », rappelle Patrick Guivarch, responsable de la diversification à la Sica St-Pol-de-Léon.
Marché en progression
Après des discussions avec une dizaine de producteurs, des essais ont été lancés au Caté. Le marché français a encore une très forte marge de progression.
À titre d'exemple, 150 grammes de myrtilles sont consommés par an et par habitant en France, contre 700 grammes en Allemagne et 1,3 kg aux États-Unis. « Il y a donc une vraie opportunité de marché ! » poursuit Patrick Guivarch.
En 2024, en framboise, un programme de plantation échelonné et débuté plus tôt va permettre de récolter 4 tonnes de framboises sur 1.500 m2. Cultivée en pot sous abris, la framboise Prince de Bretagne est à retrouver de mi-mai jusqu'à mi-septembre sur les étals.
Les myrtilles, cultivées en pot en plein champ, devraient atteindre 20 à 22 tonnes pour la récolte 2024 contre 6 tonnes en 2023. La myrtille Prince de Bretagne est disponible tout le mois d'août.
Nouvelles variétés en test
« En framboise, nous avons réussi à développer un nouveau système de culture qui simplifie le suivi de la culture avec des variétés plus productives et meilleures en goût. Pour la myrtille, nous cultivons deux variétés depuis quatre ans et nous en testons trois nouvelles cette année.
Grâce à nos recherches collectives, nous anticipons les problèmes qui pourraient avoir lieu chez les maraîchers. Par exemple, un système de paillage efficace permet de se prémunir de désherbage manuel qui demande de la main-d'œuvre régulièrement. La myrtille nécessite plus d'investissement de départ que la framboise qui est produite par les maraîchers déjà dotés de tunnels et de goutte-à-goutte pour d'autres cultures comme la fraise par exemple. Mais pour autant, sa culture permet aux producteurs de plein champ de se diversifier.
Toutes les données trouvées pour une meilleure rentabilité sont ainsi transférées aux maraîchers afin de leur permettre de se projeter lorsqu'ils se lancent. C'est l'intérêt du collectif et de l'adhésion aux coopératives Prince de Bretagne », termine Myriam Abgrall, en charge des essais au Caté.
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