Un métier « passion » (93 %) qui leur semble essentiel (96 %) et dans lequel elles s’épanouissent : voilà comment les femmes agricultrices, salariées agricoles ou employeuses de main-d'œuvre décrivent leur travail.
La vie en rose pour ces femmes en agriculture ? Pas totalement. Même si elles aiment profondément leur métier, 95 % d'entre elles estiment qu'il est difficile, peu rémunérateur et peu reconnu.
Des inégalités demeurent
Les 3/4 des professionnelles interrogées estiment entretenir de bonnes relations avec les hommes du milieu agricole. Pour autant, 83 % constatent des inégalités femmes-hommes.
Si elles se disent en majorité aussi légitimes que les hommes (61 %), elles ne se sentent pas toujours aussi soutenues, accompagnées, reconnues pour la qualité de leur travail, acceptées et respectées que les hommes.
Être au contact de la nature, être utile
Leurs motivations ? Travailler au contact de la nature, des animaux, leur amour du métier. Des arguments encore plus fortement exprimés par les jeunes femmes, qui y voient aussi plus souvent une mission sociétale : contribuer à une meilleure alimentation et à la souveraineté alimentaire.
Elles ne sont pas toutes « filles de » ou « femmes de » : un quart vient d'une famille citadine, 30 % d'une famille rurale non agricole. Seulement une sur deux a son conjoint qui travaille dans le domaine agricole.
Une volonté de transmission qui s'émousse
2/3 des agricultrices jugent leur rémunération insuffisante. Un meilleur salaire constitue d'ailleurs le premier levier qu'elles citent pour améliorer leurs conditions de travail.
Reflet de l'actualité agricole, 9 femmes sur 10 se déclarent insatisfaites de la politique agricole actuelle. Et 80 % envisagent l'avenir du secteur de manière plutôt pessimiste.
Pas étonnant que, même si 80 % d'entre elles pensent travailler dans l'agriculture jusqu'à leur retraite, seule une sur deux encouragerait ses enfants à choisir cette activité.
(1) Enquête réalisée par Verian (ex Kantar) pour la MSA auprès de 1.020 femmes actives du monde agricole, du 2 au 15 janvier 2024.
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